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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 17:09

Il y a de ces rencontres, inattendues, qui fondent sur vous comme un éclair. Moments de grâce que l'on accueille dans la reconnaissance et la joie. C'est bien ce qui m'est arrivé jeudi dernier. Comme je sortais de l'église St-Sulpice (après avoir effectué mes exercices de piété à l'autel des saint martyres de St-Sulpice), je me dirigeai vers le petit magasin d'objets religieux qui se trouve à droite de l'église, question de fouiner un peu avant la reprise de mes cours. C'est à ce moment, avant même d'arriver au seuil de la porte du magasin, que j'aperçois Micheal Lonsdale à l'arrêt d'autobus. Bon...Est-ce bien lui? Oui, effectivement, je ne peux me tromper. Déjà en pleine conversation avec une dame, je patiente en faisant semblant d'attendre à mon tour le bus. Et puis la dame finit par déguerpir! Enfin... Je m'avance timidement, un peu impressionné (c'est vrai qu'il ne m'en faut pas beaucoup...) et je lui lance un bonjour en lui disant que j'ai beaucoup apprécié son interprétation de f. Luc dans Des Hommes et des Dieux. Que je suis moi-même cistercien et que le film dans son ensemble m'a beaucoup touché. Prenant la parole à son tour, il me dit simplement : "Ha! si l'on pouvait avoir plus souvent des rôles de ce genre...". Et l'on engage alors une petite conversation. Et puis, le fameux bus se pointe...zut...ll me dit au revoir et monte dans le bus...numéro 96, que je n'oublierai jamais. Ce fut un moment bref, mais agréable. Lonsdale est l'un de ces hommes qui ont une forte présence, mêlée à la fois de recueillement et de gravité. Qui sera le prochain???

Ici, plus le temps passe, plus les invitations fusent de toute part: St-Wandrille, Solesmes, Troyes, Luxembourg, Cabanoule, et quoi d'autre encore??? Évidemment, je décline toujours les invitations. J'ai d'ailleurs une bonne raison: le travail ne manque pas par les temps qui courent. De toute manière, pour ce qui est des déplacements extra muros parisiensis, je demande toujours la bénédiction du P. Abbé. Et dans pareils cas, ça n'en finirait plus!! Le seul voyage prévu est celui pour les vacances de printemps; j'irai alors à Blauvac et puis je l'espère à Sénanque. 

Les cours et les travaux avancent bien. J'ai formé un petit groupe de lecture avec un jésuite allemand (je ne peux appeler ce groupe un cercle de lecture puisque l'on est seulement trois; disons un demi-cercle de lecture). Nous étudierons ensemble quelques textes du cours "Anthropologie philosophique" de manière à ce que notre apprentissage ne reste pas dans les nuages. Lorsque vous n'avez pas de validation à faire (oral ou travail écrit), il est plus difficile, d'une certaine manière, d'intégrer le cours et de l'approfondir. Je trouve que ce demi-cercle de lecture est un excelent moyen.   

Depuis 4 jours la température tourne autour de 20c; j'ai donc abandonné, en plus du manteau d'hiver, les chemises à manches longues. Les T-shirts et chemises à manches courtes me conviennent très bien en cette période de l'année. Avec une aussi belle température, je fais parfois le trajet Ste-Marie/ICP à pied: 1h10m. Très bon pour le système cardio-vasculaire en passant.

J'aurais encore d'autres choses à écrire, mais je les réserve pour la prochaine fois.

Bonne fin de semaine à tous les frères,

 

En Celui qui est la lumière du monde,

Ad maiorem dei gloriam

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 11:30

Le printemps se fait de plus en plus sentir dans la grande ville; certains arbres sont déjà en fleurs et d'autres laissent apparaître leurs bourgeons. Vous aurez compris que j'ai depuis longtemps (2 semaines) rangé mon manteau d'hiver. J'attends donc avec impatience la floraison des lilas qui, selon le père Michel, ne devrait pas tarder. J'aime bien cet arbre qui me rappelle celui qui était planté tout juste à côté de la maison familiale, rue St-Bernard! Moment fort de ce matin: faire l'aller-retour à la Catho en vélo avec le vent tiède du printemps qui vous fouette le visage, le soleil qui vous réchauffe la peau et les eaux de la Seine qui brillent comme des diamants. Ce n'est pas sans raison que je termine mes chroniques par AMDG : il faut rendre grâces pour les merveilles qu'il accomplit parmi nous, pour sa plus grande gloire.

 J'ai eu l'occasion de m'entretenir un peu plus longuement avec f. Wolfgang; j'ai appris qu'il est ici pour des études qui disons ne sont pas à proprement parler "institutionnelles", mais plutôt informelles. Il souhaite travailler sur les pères cisterciens et en particulier sur Isaac de l'Étoile. Son travail se fera surtout en bibliothèque si j'ai bien compris. La seule difficulté - et c'est ce que j'ai tenté de lui faire comprendre -, c'est qu'il est impossible d'accéder à une bibliothèque universitaire si l'on est pas munis d'une carte d'identité attestant notre inscription! C'est qui n'est évidemment pas le cas au Québec! Autrement dit, à chaque fois que j'entre à la bibliothèque du FELS, je dois présenter ma carte. C'est comme ça...Je ne sais pas comment il va se débrouiller le pauvre...

Sur les recommandations du médecin qui m'a examiné la semaine dernière - une femme très sympathique qui a fait sa théologie à Strasbourg, qui connaît bien f. Bruno de Tamié et qui a fait porter son mémoire sur le lien entre foi et folie -, j'irai me faire vacciner dans un centre de consultation sans rendez-vous (ouvert uniquement le mardi, de 16h00 à 18h00, dans le 4e). Les vaccins suivants sont obligatoires pour tous ceux qui travaillent dans le secteur public: diphtérie, tétanos, polio, coqueluche, rougeole (des cas ont d'ailleurs été rapportés), oreillons et rubéole. Je me suis demandé si tous ces vaccins n'allaient pas empirer mon cas plutôt que me prémunir contre les maladies et infections. Chose est sûre, f. François peut dormir en paix : les chances de ramener avec moi microbes, virus ou maladies me semblent de loin peu probables. 

Cette semaine s'avère plutôt tranquille : pas de validation ni d'examen. Je mettrai mon nez dans le Missel cet après-midi afin de poursuivre mon travail sur les cendres. Je regarderai aussi le Missel latin-français de 1966 où le rite de l'imposition des cendres se faisait au tout début de la célébration et non à la fin de la liturgie de la parole comme c'est le cas aujourd'hui. Les anciens s'en souviendront.

Enfin, projection du film "J'étais en prison et vous m'avez visité" de Jacqueline Gozland au Centre Sèvres, jeudi soir prochain. Ce film-documentaire raconte la vie d'aumoniers de prison issus de différentes confessions. Ça me semble fort intéressant.

Bonne semaine à tous,

 

En Celui qui est le chemin, la vérité et la vie

Ad maiorem dei gloriam           

 

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 08:19

Lundi soir avait lieu la conférence du père Gustavo Gutiérrez, théologien dominicain d'origine péruvienne. La raison de son passage? donner une série de conférences dans le cadre du 50e anniversaire des relations latino-américaines avec la France. Accompagné du f. Thierry-Marie Courrau, o.p., doyen de l'ISTR (Institut de Science et de Théologie des Religions), et en présence des pères Geffré et Macco - une réunion dominicaine quoi! -, Gutiérrez a retracé avec finesse la généalogie de la théologie de la libération: de sa naissance comme convergence de deux processus (ecclésial et social) jusqu'aux incompréhensions de la Curie romaine (et de Jean-Paul II) en passant par l'influence de la réflexion théologique de Chenu, Congar et de Lubac. Après quoi, il a laissé la parole aux étudiants sans même parler de l'actualisation de la théologie de la libération ni de ses développements et de ses recherches pour aujourd'hui. On avait vraiment l'impression que la page était tournée, qu'il n'y avait plus d'avenir pour cette théologie alors qu'il n'a cessé de nous répéter qu'une théologie qui n'est pas actuelle, est fausse! Et puis LA question est venue de la part d'une étudiante : "Oui, mais qu'en est-il pour aujourd'hui? quels sont les éléments d'après vous qui méritent d'être retenus? quel est le noyau dur de la théologie de la libération?" À cette question, Gutiérrez s'est fait très évasif; il a souligné le fait que l'on retrouve certes des éléments de la théologie de la libération dans certaines approches théologiques contemporaines, des espèces d'avatar de celle-ci; son lien par exemple avec les théologies axées sur l'écologie ou le politique, les théologies féministes, etc., mais à mon avis, cela n'était pas convaincant. Ceci étant dit, ça n'enlève rien à sa conférence ni à l'homme et au pasteur qu'il est (Gutiérrez a passé 25 ans dans une petite paroisse à travailler auprès des pauvres!). Pour en avoir parlé avec Elbatrina Clauteaux (qui nous donne le cours "Récit et symbole"), elle me disait que le problème majeur qui survient maintenant pour la théologie de la libération est son manque d'enracinement dans la culture latino-américaine. Elle en sait quelque chose puisqu'elle a vécu pendant 10 ans avec les Pémons, étant elle-même vénézuélienne. Elle m'a dit: les ouvrages des théologiens latino-américains sont certainement significatifs (option préférentiel pour les pauvres, etc.); le problème c'est les notes en bas de page qui elles, ne se référent qu'à des théologiens européens! Autrement dit, il n'y a pas de transmission et surtout d'enseignement théologique proprement latino-américain. À suivre...

Cette semaine avait également lieu un colloque sur la réception du Concile Vatican II avec comme orientation la dimension oecuménique du Concile. Plusieurs intervants ont pris la parole dont notamment Bernard Sesboüé! Malheureusement, la conférence était prévue pour mercredi, 16h30, au moment même où j'ai mon séminaire de méthodologie de travail. Bon, ce sera pour une autre fois!

Les cours à l'ISL avancent bien; nous en sommes à la 4e semaine, ce qui signifie que le quart du semestre est déjà derrière nous! Quant à moi, j'ai passé ma validation pour le cours "Histoire de la liturgie" avec sans trop de difficultés à vrai dire. Il suffisait d'avoir intégrer la matière et surtout d'avoir en tête les grandes articulations de la liturgie au cours de son histoire pour en donner par la suite les représentations, les évolutions et les déplacements. Mon travail sur l'imposition des cendres se poursuit; j'ai terminé la partie anthropologique, biblique et patristique. Il me reste à commenter le rite dans les sacramentaires (dont le Gélasien, témoin important) et dans une prescription pontificale de 1091 au Concile de Bénévent où apparaît pour la première fois l'imposition des cendres "à tous les clercs et laïcs, hommes et femmes". J'ai également choisi le sujet de mon 2e travail de validation qui portera sur le cours "la liturgie comme célébration". J'ai décidé de travailler sur la dimension corporelle de la liturgie et plus particulièrement sur les postures. Mon travail portera sur la prosternation du ministre lors de l'entrée en célébration du vendredi saint et sur celle de l'ordinand lors de l'ordination diaconale. Il s'agira d'abord pour moi de recueillir un corpus sur lequel travailler. Je ferai cela dans les prochaines semaines. 

Hier, j'ai reçu mon certificat de contrôle médical! Ce qui veut dire que j'ai attendu 1 heure avant de passer les examens médicaux prescrits par l'OFII (check-up général, radiographie des poumons, etc.). Puis, j'ai poiroté une autre heure pour recevoir le certificat, ce qui m'a donné l'occasion de discuter avec les autres "étrangers" dans la salle d'attente: des africains, américains et une canadienne (de l'Ontario). Le pire c'est qu'après avoir payé les 340 euros, on m'informe à mon arrivée au comptoir (comme tous les autres d'ailleurs) que le montant a été modifié depuis...2 jours...et qu'il est maintenant passé à 349 euros! Conclusion: descendre acheter 9 euros de timbres postaux au magasin de tabac le plus près et refaire la queue! Ça se passe de commentaires....

Surprise jeudi dernier à mon arrivé au choeur pour les Vêpres: deux nouveaux cisterciens, là, en face de moi. De quel pays? Ha! facile à reconnaître. Quels cisterciens portent un scapulaire-boutonnière sans capuchon avec une large ceinture retombant sur le côté? Et oui, les frères d'Heiligenkreuz en Autriche. Le f. Wolfgang sera avec nous jusqu'en juin pour des études; l'autre, le f. Jonas, l'accompagnait et il est reparti depuis.

Fin de semaine plutôt tranquille: reprise des travaux et des lectures. C'est la raison pour laquelle je vous laisse sur ces mots. Déjà que certains frères trouvent mes chroniques assez longues. Bof! ils disent la même chose des chapitres de P. Abbé, donc je ne m'en fais pas trop.

Bon dimanche de Carême à tous les frères,

 

En Celui qui nous donne la paix véritable,

Ad maiorem dei gloriam             

     

    

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 11:49

Pas nécessairement facile de recommencer les cours après 2 semaines d'inactivité. Heureusement que les travaux et les lectures faits entre-temps m'ont permis de garder la main. Et puis il faut dire que ce matin, c'était LE cours de théologie trinitaire. Le père Holzer nous a présenté l'enracinement christologique (et sotériologique) et pneumatologique de la théologie trinitaire ainsi que ses manifestations inchoatives dans l'AT. Il m'a aussi offert son dernier livre sur Balthasar lequel comporte un long chapitre sur la théologie trinitaire du théologien allemand. Après l'avoir présenté en classe, j'ai demandé à consulter le livre en question. Le bon père m'a alors dit: "Ha! f. Martin, prenez-le, je vous l'offre". J'ai accepté...par obéissance. On ne peut refuser ce genre de chose de la part d'un grand professeur comme lui; vous aurez compris que c'est quelqu'un que j'admire beaucoup. C'est le seul que j'ai rencontré qui présente ses ouvrages aux étudiants sans la moindre arrogance ni hauteur, ce qui n'est pas peu dire! Toujours souriant et humble, à la disposition des étudiants, attentifs à nos questions et difficultés. On a parfois l'impression qu'il n'est pas Français...excusez-moi, je ne pouvais m'en empêcher! D'ailleurs, il est né à la frontière allemande, ce qui explique en partie son intérêt pour Balthasar et Rahner.  

Ma fin de semaine fut consacrée à mes travaux de validation. D'abord, rencontre avec f. Joseph au couvent St-Jacques puis visite de la bibliothèque du Saulchoir qui fait je ne sais combien d'étages. Et la superficie!! Le couvent abrite présentement une soixantaine de frères prêcheurs. Ces derniers sont à préparer la mise en ligne d'un dictionnaire biographique des Dominicains français des XIXe et XX siècles: Chenu, Besson, Lagrange, Perrin, Besnard et compagnie. Projet de grande envergure pour lequel on peut contribuer en versant la modeste somme de 20 euros. Je ferai mon aumône à ma prochaine visite. J'ai aussi entrepris mes lectures pour mon exposé sur le rite de l'imposition des cendres. J'y reviendrai dans une prochaine chronique.

Hier: messe selon le rite bizantin à la petite église de la Très Sainte Trinité située à deux pas d'ici. Belle célébration. À déconseiller fortement à tous ceux qui cherchent des célébrations dominicales brèves et expédientes.   

En terminant, j'ai eu l'ocassion de rencontrer f. Bruno Lutz, de Solesmes. Pour ceux qui s'en souviennent, il était présent lors de ma profession solennelle. Il vient à Ste-Marie à tous les jeudis pour des cours d'orgue. 

Voilà pour les nouvelles estudiantines et monastiques. 

Bonne semaine à tous les frères,

 

En Celui qui nous donne les arrhes de l'Esprit

Ad maiorem dei gloriam      

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 08:16

Et oui, la fin des vacances d'hiver approche à grands pas! C'est donc dire que les cours reprendront lundi, avec pour moi, le séminaire de théologie trinitaire. Et une validation orale, celle du cours "Histoire de la liturgie" que j'ai terminé de préparer cette semaine. Il ne me reste plus qu'à la présenter jeudi matin.

Aujourd'hui, je me rendrai au couvent St-Jacques, chez les Dominicains, pour rencontrer f. Joseph et discuter de notre exposé sur la Vigile pascale. En espérant que je pourrai également visiter le Saulchoir qui est tout près! Demain, ce je commencerai à rédiger le plan de mon oral sur le rite de l'imposition des cendres bien que mon exposé englobera dans sa totalité la liturgie du mercredi saint. Ce qui signifie que je travaillerai sur le rite lui-même, mais aussi sur les oraisons, la préface, le chant de communion et surtout les lectures bibliques. J'ai déjà beaucoup d'idées qui trottent dans mon esprit à ce sujet. Je tiens aussi à éclairer mon propos à la lumière d'un texte de Karl Barth sur la parole de Dieu; le théologien montre la dialectique interne qui s'y joue : la parole est toujours à la fois appel à la conversion et bonne nouvelle (kérygme) pour notre monde. Sa pensée rejoint fondamentalement celle de Jésus dans sa prédication qui, comme par hasard, correspond à la parole prononcée lors du rite de l'imposition: "Convertissez-vous et croyez à l'Évangile".

Cet après-midi, je ferai un tour du côté des librairies d'occasion; je suis à la recherche de livres disons...de chevet: La pesanteur et la grâce de Simon Weil, Petites proses de Michel Tournier et Penseés pour moi-même de Marc-Aurèle. Vous savez le genre de livres que l'on trouve pour 5 ou 6 euros, un peu abîmés, dans la vieille édition Plon ou Gallimard et qui sentent encore (et pour toujours) le "vieux livre". F. Sylvain-Jacques connaît bien ça! Et c'est tout à fait le genre de livres que l'on peut se procurer à Paris; une ville idéale pour ça!  

Dimanche, j'irai célébrer l'Eucharistie tout près d'ici, à la paroisse russe catholique de la Très Sainte Trinité. Le rite byzantin m'a toujours fasciné; c'est aussi une bonne façon, pour un étudiant en liturgie, d'apprendre concrètement à partir d'autres manières de célébrer, mais c'est aussi sur l'invitation de P. Michel (Ste-Marie) qui célèbre régulièrement chez nos frères russes.

Des frères m'ont demandé de donner des échos de la conférence de Gutiérrez. En fait, les échos sont encore plus vides que le vent lui-même, car je me suis trompé de journée! La conférence a lieu le 5 mars, donc au retour des vacances. Je me suis donc présenté devant un amphithéâtre vide. Partie remise...

En terminant, j'ai appris que dans l'archidiocèse de Paris, il y a 352 catéchumènes qui se préparent à être plongés (ici l'expression n'est pas à prendre à la lettre! mais ça peut tout de même se produire) dans les eaux baptismales. Nous pouvons certes nous unir à eux par notre prière.

 

En Celui dont l'amour est plus grand que notre coeur

Ad maiorem dei gloriam        

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 10:38

Me voici de retour à Ste-Marie après un voyage en train fort agréable sous le soleil de la Loire. Quelques secondes avant mon départ pour la gare en compagnie de f. Arthur m'attendait f. Philippe pour les salutations en règle. Pour ceux qui le connaissent, vous trouveriez qu'il a changé un brin...puisqu'il a coupé sa longue barbe! Raison pour laquelle j'ai eu du mal à le reconnaître à mon arrivée. Il est toujours aussi accueillant et prêt à partager avec nous surtout lorsque l'on vient d'Oka ou plutôt du Val Notre-Dame!

Il me reste encore une semaine de vacances, bref sans cours à l'ISL. J'en profiterai pour commencer à préparer ma validation orale pour le cours "Histoire de la liturgie" que j'ai suivi par internet; ma validation est pour le jeudi 8 mars. J'ai choisi de montrer comment l'histoire opère des déplacements et des évolutions dans notre représentation de la liturgie. Depuis toujours, la liturgie est plurielle, non seulement dans ses rites, mais également dans la manière dont on la célébre et se la représente. Et c'est tout à fait naturel, car au demeurant, la liturgie est d'abord et avant tout une pratique (praxis) qui ne peut se comprendre, dans ses représentations, sans un minimum de références religieuses, culturelles et politiques. Je commencerai également mes recherches en bibliothèque pour mon exposé sur la liturgie du mercredi des cendres.

Mgr Teissier vient de faire paraître deux livres sur nos frères de Tibhirine. P. Abbé vous en a sûrement parlé au chapitre. Je vous en enverrai des copies s'il le veut bien.

Parmi les courriels et lettres qui m'attendaient à mon arrivée, une concernait mon séjour ici en France. L'OFII, l'Office de l'immigration et de l'intégration (pour ce qui est de l'intégration, je n'ai aucune difficulté; pour ce qui est de l'immigration, on repassera...), m'informe que je dois subir des examens médicaux par un médecin qualifié de l'OFII. Jusque là, tout semble bien aller...jusqu'au moment où je prend connaissance des taxes de bienvenue que je me dois de payer "dans les plus brefs délais" (c'est leur expression, très cordiale) : 340 euros. Comme accueil au pays, c'est tout un accueil. J'aimerais bien leur souhaiter la bienvenue à mon tour...

Ce soir, j'assisterai à la conférence du Père de la théologie de la libération, Gustavo Gutiérrez, à l'amphi de l'ICP. Réservée aux étudiants de 2e cycle, cette soirée risque d'être fort intéressante et animée. Je vous en donnerai des échos.    

Bonne semaine à tous mes frères,

 

En Celui qui met en nos coeurs les arrhes de l'Esprit,

Ad maiorem dei gloriam

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 17:04

Me voici rendu au terme de mon séjour à Bellefontaine, séjour qui fut des plus agréables, beaucoup plus long que celui fait à l’été 2009. Cela m’a donné l’occasion de mieux connaître les frères et de revoir ceux que je connaissais déjà. FF. Bernard et Yvon, avec qui j’ai pu bavarder, gardent toujours un très bon souvenir de leur séjour au Val Notre-Dame et du Canada en général comme ils disent…ce que j’ai aussitôt fait de corriger en leur disant : « Ha! Vous voulez dire, du Québec? »… F. Philippe-Marie par contre a prononcé ses premiers vœux il y a déjà quelques mois. Un frère de Kergonan, de la congrégation de Solesmes, est en probation pour 3 ans; il a toujours voulu se stabilier à Bellefontaine…Il est aussi diacre permanent. Le visage de la communauté ressemble drôlement au nôtre. Notre Père immédiat se porte bien ainsi que P. Étienne qui lui, est toujours plein de projets; les deux se sont informés, comme de raison, des frères, de leur état de santé, de la vie de la communauté et tout le bazar! Ce matin, f. Philippe me racontait les visites, non pas du Verbe, mais de Dom Pacôme à Bellefontaine! Sa générosité pour la Maison mère - comme vous le savez, il a fait construire une aile du monastère -, et pour Cîteaux - construction de l’hôtellerie afin de mieux accueillir le Chapitre général -. Il m’a dit qu’un jour, il est parti d’Oka pour Paris sans le dire à son Prieur, puis de Paris, il a pris un taxi pour….Bellefontaine. Estomaqué, f. Philippe m’a laissé entendre : « Oh! Vous savez, c’était à l’époque où Oka avait beaucoup d’argent! ». Il avait bien raison…        

Mon entrée en Carême s’est donc fait avec les frères de la communauté. Célébration priante et sobre présidée par Dom Jean-Marc. Avec une température dans l’église avoisinant les 12o c - dixit f. Bernard - en plus de l’humidité, j’avais hâte de retrouver mes bas et mes chaussures puisque comme que vous le savez, la liturgie des Cendres se célèbre pieds nus, du moins dans la plupart des monastères de France. 

Plus sérieusement, la température est de plus en plus chaude, ici dans la Loire. La mince couche de glace qui recouvrait à mon arrivée l’étang en face de l’abbatial a complètement disparu; les canards y pataugent ainsi qu’un grand héron. Quant aux petits poneys, ils mènent la belle vie en broutant à profusion l’herbe de leur pâturage, le Carême ne semblant pas être un problème pour eux…Le soleil est aussi plus fort. Bref, ça sent le printemps. À mon arrivée dimanche à Paris, ça se sentira certainement.

De passage à Bellefontaine, j’en ai profité également pour aller célébrer l’eucharistie avec P. Étienne chez nos sœurs des Gardes. Mère Béatrice étant occupée avec une stagiaire, je n’ai pas pu vraiment échanger avec elle sinon quelques secondes. Par contre, j’ai parlé avec s. Geneviève qui m’a demandé de vous saluer et de prier pour elle, car elle vient tout juste d’être nommée hôtelière. Avec son enthousiasme habituel, elle m’a dit : « je fais mes premiers pas comme hôtelière; c’est un peu difficile, car j’aime bien la solitude ». Inutile de vous dire qu’elle souhaite ardemment faire de nouveau un séjour au Québec. Who knows?Les soeurs ont aussi la grâce d'avoir 3 jeunes en formation initiale dont une jeune novice de 28 ans, s. Margot.

Bellefontaine semble être un endroit propice pour écrire; en cinq jours, j’ai terminé la préparation de mon oral en rédigeant 9 pages sur la révélation comme économie de salut dans la vigile pascale. Ce travail m'a donné l'occasion de repérer les lectures du sacramentaire Grégorien et celles des Gélasiens du VIIIe siècle; fort intéressant. Je ferai cet exposé conjointement avec un Dominicain, un Vietnamien comme par hasard. Comme il habite près du Saulchoir et que j’ai toujours rêvé de visiter ce monument de la culture dominicaine française (bon j'exagère un peu, mais à peine!), je lui ai dit que j’irais lui rendre visite la semaine prochaine question de préparer notre présentation. Pour le taquiner, tous les étudiants de l’ISL l’appellent le frère « pécheur ». À mon avis, c’est très bon pour lui, particulièrement en ce temps de Carême.

En terminant, j’ai entendu dire qu’en mon absence, f. Bruno-Marie se préparait à chanter, le plus magnifiquement possible je l’espère, l’Exultet! Bon courage cher frère. J’espère que tu laisseras retentir avec force - pas celle de ta voix, mais celle du cœur -, ce si beau chant de Pâque; que tu que feras résonner dans notre superbe église, avec toute la gravité et la piété que cela requiert : « Heureuse faute qui nous a valu un tel Rédempteur! » Bon courage aussi aux chantres et à f. François qui semble avoir le rhume; pourvu qu’il ne le partage pas avec son voisin de chœur, f. Marcel! D’ici là, il nous faut encore peiner pour les 35 prochains jours et puis ce sera la joie pascale! Je vous souhaite un bon Carême chers frères.

 

En Celui qui ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il vive

Ad maiorem dei gloriam

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 16:23

Les plus anciens (entendons de ma communauté) se souviendront peut-être de cette chanson popularisée par Pierre Lalonde "C'est le temps des vacances" ta...la...la...Et bien, c'est cette chanson qui m'est venue spontanément à l'esprit lorsque je me suis dit que, vendredi, ce serait effectivement le temps des vacances! Or, j'aimerais d'entrée de jeu préciser une chose: ce ne sera certainement pas pour moi des vacances au sens où on l'entend habituellement! Vous savez le genre: yes! je rentre à la maison ou encore, yes! je m'en vais passer mes vacances au bord de la mer. Non, ce ne sera pas le cas pour moi, et ce pour deux raisons. D'abord, parce que je passerai une partie de mes vacances à Bellefontaine afin d'une part d'entrée en Carême dans une teneur disons un peu plus monastique et d'autre part de renouer avec la maison mère. Par ailleurs, ce temps m'est accordé pour préparer deux validations orales et entreprendre un travail écrit sur le rite de l'imposition des cendres (ça tombe bien n'est-ce pas?). Toujours est-il qu'après seulement trois semaines de cours, il me semble que les vacances arrivent un peu tôt...Comme dirait Obélix, ils sont fous ces Français!!!

Question température, c'est beaucoup mieux. Il fait actuellement 8c; les gens mangent donc sur les terrasses, les chiens sont heureux de se balader sans leur manteau de fourrure et moi je fais du vélo sans gants ni bonnet! Bref, c'est une température tout à fait respectable et appropriée pour moi. Deo gratias!!!!

Aujourd'hui a débuté le cours de f. François Cassingena sur la place de la parole dans la liturgie. Il a divisé ainsi son cours en deux parties: une 1ère partie qui porte essentiellement sur la dimension phénoménologique de la parole (sa place au coeur même de la liturgie) et une seconde sur les actes de la parole au sein même de la liturgie de la parole. Pour ceux qui le connaissent ou encore on déjà lu ses ouvrages, je ne vous apprendrez rien en vous disant que sa manière de présenter les choses, qu'elles soient théologiques, anthropologiques, patristiques ou simplement humaines, demeure toujours très imagée et stylisée. F. François a terminé son exposé en soulignant que l'encens et les vêtements liturgiques sont les mouvements oratoires de la parole de Dieu...Ça en dit long. Mais comme le disait si justement Paul Ricoeur en parlant des sacrements, "le symbole donne à penser"...Et le cours de f. François est vraiment très intéressant et donne justement à penser ou à repenser le place centrale de la parole de Dieu au coeur de notre vie monastique. 

Quant à moi, je continue de me régaler de mon séminaire de théologie trinitaire bien que j'eusse abandonné l'idée de faire porter mon mémoire sur ce sujet. J'apprécie de plus en plus le cours de Philippe Barras sur "la liturgie comme célébration"; cette semaine, il nous a parlé du lieu et de l'espace liturgique dans son rapport avec les gestes et les postures. Fort éclairant! Pour mon mémoire, je réfléchis présentement sur la sacramentalité dans son rapport à l'Office divin et la place déterminante que joue la "vision" christocentrique (la liturgie comme l'exercice de la fonction sacerdotale du Christ) au sein de notre compréhension de la liturgie des heures. J'essaierai de voir prochainement les autres formes d'éclairage de notre compréhension de l'Opus dei. 

Comme dirait saint Jean, j'aurais encore d'autres choses à dire concernant cette belle expérience de vie théologale et spirituelle, ici, à Paris....Mais cela ne pourrait être contenu dans tous les livres du monde (je sais, j'exagère un peu, mais c'est pour être fidèle à la parole de Jean)!

Bonne entrée en Carême à tous mes frères et ceux qui me lisent fidèlement,

 

En Celui qui seul peut tourner notre coeur vers lui,

Ad maiorem dei gloriam       

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 16:21

Et oui, la vie poursuit son cours à Ste-Marie. Depuis déjà trois jours, Dom Massein - que vous connaissez puisqu'il est passé au Val Notre-Dame l'an dernier en compagnie de Dom Laberge - séjourne parmi nous. Il m'a d'ailleurs dit qu'il gardait un bon souvenir de son passage au Québec. Il est avec nous jusqu'au 15 février. Parmi les frères stabiliés à Ste-Marie, j'ai oublié de faire mention du Père André Gozier; ce dernier est bien connu pour ses nombreuses publications sur divers sujets tant spirituels que bibliques.

Dans mes cours, je continue à faire la connaissance de plusieurs autres étudiants étrangers (en fait, je dirais que la moitié des étudiants inscrits ne sont pas Français). Parmi ceux-ci, il y a un cistercien vietnamien, une soeur maronite, un prêtre indien et trois prêtres haïtiens. Ce qui est plutôt étonnant - enfin... je connais le mode de fonctionnement de nos frères -, c'est que les Vietnamiens(es) inscrits ne parlent presque pas le français! Ils ont de la difficulté à s'exprimer oralement et c'est encore pire à l'écrit. Imaginez nos frères en train de suivre des cours de théologie (au 2e cycle) au stade où ils étaient l'an dernier. Ce qui les aide, c'est d'enregistrer les cours sur un appareil numérique. Quant à moi, je contribue à ma façon en envoyant mes notes de cours par courriel à ceux et celles qui le désirent.   

Il y a aussi trois ou quatre jeunes diacres de différents docièses de France - qui seront ordonnés en juin - et deux jeunes prêtres français. Comme vous pouvez le constater, la diversité tant culturelle qu'ecclésiale ne manque pas!

De mon côté, je poursuis mes lectures en vue de mes validations. D'abord des lectures concernant la Vigile pascale; mon oral consistera à démontrer, à l'aide de mes lectures, que la révélation se manifeste comme économie du salut et que le Christ est le centre et l'accomplissement de cette même économie. Des lectures également sur la spiritualité liturgique, question de défricher un peu le terrain pour cet été. Des lectures enfin sur le rite de l'imposition des cendres. Car j'ai choisi de faire mon oral (pour le séminaire "Liturgie comme lieu pour la foi") sur ce rite et de montrer en quoi il exprime la foi de l'Église.

Aujourd'hui, en prenant ma marche dans le 16e, je suis tombé par hasard sur l'emplacement de l'ambassade du Canada: 37 rue Montaigne. J'espère bien n'avoir jamais l'occasion d'y entrer...Ce serait probablement pour perte ou vol de documents comme le passeport par exemple...Vous voyez le genre...Que le Seigneur m'en garde. J'ai déjà perdu ma carte de crédit, c'est assez.    

 

En Celui qui fait de nous des fils adoptifs

Ad maiorem dei gloriam  

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 18:51

Comme vous pouvez le constater, il me sera impossible de tenir une chronique journalière de mes activités. Le temps passe si vite; c'est la spécificité de l'homme postmoderne qui court toujours après le temps...sans jamais mettre la main dessus.

Les cours vont bon train et on commence à entrer dans le vif du sujet. F. Patrick nous fait voir par exemple que la vie (et les coutumes) a toujours préséance sur le droit liturgique; il ne faut pas pour autant tomber dans un laisser-aller concernant nos célébrations. Il nous parle aussi du lien qui existe entre le droit canonique et le droit liturgique.

Le panel sur les sacrements dans le débat oecuménique devient de plus en plus intéressant. Aujourd'hui, les trois intervenants ont présenté l'histoire des sacrements et la fixation de leur nombre selon leur propre tradition et selon des critères spécifiques. Ainsi que f. Isaia l'a rappelé avec justesse, les trois confession ont étendu le concept de sacramentalité en dehors des célébrations liturgiques. Ceci est particulièrement vrai pour les églises de la réforme.

Aujourd'hui, séminaire sur la liturgie comme lieu pour la foi. Étant donné le nombre d'étudiants (11), il est bon de pouvoir pratager librement sur ce sujet; la parole est libre et circule bien. Ce n'est pas le cas pour les autres cours qui ont la forme d'un exposé magistral; la place pour les questions et remarques est quasi inexistante. Les professeurs ont aussi tendance à donner leur cours jusqu'à la dernière minute, ce qui fait que les cours tuilent les uns sur les autres. En cette matière, les Français ne sont pas du tout disciplinés!

La température est descendue quelque peu et c'est pour le mieux. On voit donc apparaître de plus en plus de trottinettes dans les rues; même les parents en ont une!

Je souhaite une bonne recontre au P. Abbé avec le groupe de jeunes, ce soir!

Bonne fin de semaine à tous,

 

En Celui qui nous fait passer des ténèbres à son admirable lumière,

Ad maiorem dei gloriam   

 

 

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  • : Un cistercien québécois à Paris!
  • : Chroniques d'un étudiant trappiste à Paris qui étudie la liturgie à l'Institut Supérieur de Liturgie.
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