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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 17:45

Après les déboires de son équipe de hockey préférée, f. Bruno peut aujourd'hui tourner son regard de l'autre côté de l'Atlantique afin d'y trouver consolation...Car c'est aujourd'hui le 60ième anniversaire du couronnement de sa reine préférée, sa Majesté Elizabeth II, à l'abbaye de Westminster! Comme le disent ici les grands spécialistes de la question, "elle représente la continuité et l'unité de la nation britannique" et l'on pourrait ajouter "et du Canada", n'est-ce pas f.Bruno? Nous sommes de tout coeur avec vous dans l'action de grâce.

Quant à moi, j'ai changé de chambre; je suis maintenant au 1e étage dans une chambre beaucoup plus grande. Là je me sens vraiment à l'aise; l'espace est approprié pour de longues journées de travail. 

Aujourd'hui nous arrive f. Denis du Mont-des-Cats. J'en profite pour saluer, par son entremise, f. Jean-Paul qui a passé un bon moment avec nous il y a quelques années.

La neige et le froid perdurent toujours sur l'Hexagone. Les employés de la ville de Paris ont même salé les trottoires. Ce matin, le P. Holzer était fort inquiet; le demi centimètre de neige tombé hier allait probablement retarder bon nombre d'étudiants pour la rentrée des classes. Je n'ai pu m'empêcher de sourire...

 

En Celui qui a pris notre humanité pour mettre en nous sa divinité,

Ad maiorem dei gloriam

     

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 17:49

Oui, il a neigé sur Paris...et ce fut une importante chute de neige. Je m'explicite tout de suite: pour les Parisiens, et non pour un Québécois. En sortant prendre l'air cet après-midi, j'ai pu voir des dames et des messieurs emmitouflés dans leur manteau de fourrure. Les pauvres, ils semblaient vraiment avoir froid. C'est le cas de f. Pierre (Vietnamien) qui se présente au choeur avec...son manteau d'hiver. Là tout de même, il ne faut pas exagérer! Ce qui est moins drôle, c'est les -35 en Pologne et les -50 en Sibérie orientale; le froid cause malheureusement des décès.

 

Ici, la fin de semaine fut plutôt calme. Célébration de l'eucharistie dominicale avec une bonne assistance. Probablement des gens des alentours qui profitent de la présence du monastère pour célébrer le jour du Seigneur. Quant à moi, c'est la poursuite de mes lectures surtout celles concernant les sacrements dans le débat oecuménique. J'ai aussi rencontrer f. Isaïa pour discuter de mon mémoire. Et puis j'ai changé d'idée. Je crois que je laisserai tomber la liturgie et le renouveau trinitaire. Le colloque sur la loounage et l'adoration m'a inspiré. Je pense réellement travailler sur la spiritualité liturgique; le thème pourrait être quelque chose du genre: Transmission de la spiritualité liturgique dans le monachisme primitif (1e partie) et ses défis pour le monde d'aujourd'hui (2e partie avec des considérations anthropologiques et philosophiques). F. Isaïa insiste pour que je me fixe d'ici les vacances (17 février). Je profiterai donc des vacances d'été (juillet-septembre) pour me taper les lectures nécessaires et rédiger mon plan pour ma dissertation en septembre prochain. Je crois que ce travail sera précieux comme formateur dans une culture où l'on a quasi perdu nos références symboliques et spirituelles.   

J'ai aussi demander des explications concernant ce que l'on appelle les "validations". Comme vous le savez, au Québec on rédige des travaux et passe des examens pour tous les cours. À l'ISL, c'est un peu différent. Le programme est conçu de manière à ce que l'on valide un cours dans chaque module, c'est-à-dire que l'on présente un oral ou un travail écrit sur un thème du cours que l'on désire approfondir. Il est suggéré de faire ces validations en lien avec un thème de notre mémoire afin d'éviter de s'éparpiller dans nos travaux. Par exemple, le cours "Liturgie et vie chrétienne" pourrait être un cours significatif à valider étant donné le sujet de mon mémoire, en lien avec la vie spirituelle.     

 

J'ai commencé aussi à rendre des services communautaires (en plus de la vaisselle): lecteur à l'office, serviteur, thuriféraire, etc. Ce qui est très bien.

La cloche sonne à l'instant, c'est l'heure des Vêpres.

 

En Celui qui nous bénit en son Fils

Ad maiorem dei gloriam

   

 

 

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 16:18

  

Depuis plus de 4 jours, une vague de froid déferle sur la France.  Au cours de la journée, la température peut parfois descendre jusqu’à -9oc, ce qui n’est pas peu dire pour des Parisiens. Aux dires des météorologues, cette froideur est causée par de grands vents provenant de la Sibérie. De fait, même pour un Québécois (frileux il est vrai), je considère ce froid comme sibérien, vraiment différent du nôtre.

Une première semaine de cours est déjà derrière moi. Ceux de l’ISL à proprement parler furent fort intéressants. Particulièrement celui de Mme Clauteaux sur l’anthropologie liturgique; elle met en lumière les deux rationalités en jeu dans la liturgie : raison conceptuelle et raison intuitive et symbolique; celui de Philippe Barras sur la liturgie comme célébration et expérience d’ouverture à la transcendance; celui de f. Patrick sur les normes et le droit liturgique; celui de f. Isaïa sur les sacrements dans le débat œcuménique (en fait, ce cours prend la forme d’un vrai panel puisqu’il fait intervenir, outre f. Isaïa, le père Job Getcha, moine orthodoxe de l’Institut Saint-Serge et le pasteur François Picon, luthérien) et enfin celui de Hélène Bricout qui est en réalité un séminaire de travail méthodologique sur les sources liturgiques, cours immensément important pour la rédaction du mémoire.

Un des deux frères Vietnamiens qui logent ici, f. Bernard, partage tous mes cours de liturgie; il est lui aussi inscrit à l’ISL.

En étudiant de manière intensive la liturgie, et avec tous ces cours, il est facile de faire des synthèses et des liens entre les cours eux-mêmes. L’unité de la liturgie apparaît vite; c’est une belle expérience.

Je me prépare également à déménager de chambre dans les prochains jours; celle que j’occupe présentement sera repeinte entièrement. D’ici là, je continue mes lectures et je prépare un oral pour mercredi prochain sur l’imposition des mains. Ce travail vise à repérer les sources liturgiques d’un article paru dans le Dictionnaire d’archéologie chrétienne et de liturgie et de montrer la manière dont l'auteur les travaille.

Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de semaine.

 

En Celui qui nous donne la Vie,

Ad maiorem dei gloriam        

 

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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 17:50

En compagnie de f. Paul - qui est pour l’occasion mon guide et mon ange gardien -, je me rends pour la première fois à l’ISL en vélo. Il m’indique le chemin le plus court et surtout les sens unique à éviter. La circulation dans les rues achalandées de Paris est dense et il faut avoir - pour ainsi dire -, des yeux tout le tour de la tête. Je comprends très bien f. Paul lorsqu’il me dit que plusieurs accidents surviennent en vélo chaque jour à Paris. Avec 7 euros, vous pouvez vous procurer une carte « Vélib » valide pour une semaine qui vous donne droit à autant de courses que vous voulez. Si vous dépassez les 45 minutes prévues entre le moment de votre départ et le retour de votre vélo dans n’importe quelle borne - très nombreuses dans Paris -, vous payer automatiquement l’excédent. Mais pour aller à l’ISL, je mets environ 25 minutes! Donc, c’est sans problème. En plus de garder la forme, vous prenez l’air frais de Paris.

À 12h15 avait lieu, dans l’église des Carmes qui jouxte la Catho, une célébration eucharistique pour les étudiants du Theologicum. Bien que cette fête - pour les lycées, collèges et universités de France puisqu’il en est le patron - soit cédulée au 28 janvier, nous avons célébrés l’eucharistie en mémoire de saint Thomas. Elle était présidée par le doyen du Theologicum, le père Thierry-Marie Courau, o.p.   

Aujourd’hui, cours d’anthropologie philosophique sur les enjeux et les déplacements opérés par la postmodernité au niveau de notre rapport au temps, à l’espace, à l’autre et à la vérité. En cela, il existe bel et bien une coupure entre le monde moderne, avec sa symbolique et son langage, et la postmodernité qui génère avec elle une autre grammaire existentielle. Et la postmodernité, comme vous le savez, ne commence pas avec MA génération; nous sommes tous concernés. Cela me fait toujours sourire lorsque l’on parle des jeunes d’aujourd’hui comme étant individualistes, en perte de repères, contestataires, technophiles, etc. (caractéristiques de la postmodernité) comme si cela ne concernaient nullement les générations précédentes… Ce cours est, à mon avis, indispensable pour comprendre notre époque et surtout pour proposer adéquatement la foi - accueillir et comprendre des jeunes -, dans le monde d’aujourd’hui. En regardant la liste de présence, j’ai pu dénombrées au moins 10 nationalités différentes dont…2 Canadiens. Et oui, j’ai fait la connaissance de Stéphane, un aumônier militaire de Portneuf qui étudie à l’ISTR (Théologie religieuse). Fort sympathique. Et d’un Jésuite allemand qui loge au Centre Sève. Sans parler des Polonais, Ivoiriens, etc.

Demain, autre journée bien chargée.

 

En Celui qui nous est plus grand que notre cœur,

Ad maiorem dei gloriam

     

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 17:40

"Il n'y a pas de sujet où l'erreur soit plus périlleuse, la recherche plus laborieuse, la découverte plus fructueuse que l'unité de la Trinité (unitas Trinitatis)". C'est par cette citation de saint Augustin, reprise plus tard par Pierre Lombard dans ses Sentences que s'ouvre le séminaire de ce matin sur la théologie trinitaire. Certes, il y a de quoi être prudent...Après nous avoir présenté le plan de cours et la bibliographie, le père Holzer nous brosse à grands traits la problématique du cours et son itinéraire. Des apologistes jusqu'à la "triade" du 20 siècle (Barth, Rahner et Balthasar), le cours sera constitué par l'intégration et la restitution des données de la foi trinitaire dans une démarche à la fois historique, logique et synthétique afin d'en arriver à une meilleure intelligence de la foi de ce grand mystère. En regardant le plan de cours, beaucoup de choses me sont déjà connues (père Jacques est un grand dogmaticien vous le savez!), mais un sémimaire permet toujours l'approfondissement de certaines données; ça me fait également réfléchir pour mon mémoire.

Il y a aussi beaucoup de jeunes étudiants dans le cours, c'est différent de l'UM ou de l'UL. C'est une autre réalité.  

Est avec nous pour un court séjour, f. Godefroid, d'Aiguebelle. Un nom avec lequel, je crois, père Abbé est familier...En fin de semaine nous arrivera aussi f. Denis, de notre monastère du Monts-des-Cats. F. Bernard (O. Cist.), le frère vietnamien qui vit avec nous, transmet ses salutations à f. Damien; f. Bernard est stabilié à la maison mère de Thien Phuoc et il le connaît bien.   

Côté politique, Sarkozy semble vouloir accélérer sa campagne électorale. On entend parler que de lui dans les journeaux et la radio...C'est plutôt ennuyant à mon avis, mais pas autant que chez nous où là, il ne se passe vraiment rien...

Après la pause du match des étoiles, les Canadiens entreprennent leur deuxième moitité de saison. Je prédis (et ceci est pour ff. Bruno et Sylvain-Jacques) une deuxième moitié encore plus lamentable que la première. Et je suis généreux!

Dans la prochaine chronique, je vous parlerai du rassemblement de cette fin de semaine pour les jeunes religieux.    

 

En Celui qui nous donne la paix véritable,

Ad maiorem dei gloriam

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 17:33

J’entame ma chronique d’aujourd’hui par une information concernant le Colloque sur la louange et l’adoration : j’ai oublié de mentionner que les Actes seront mis à la disposition de tous et chacun - dixit f. Patrick - dans le prochain numéro de la Maison Dieu. Pour ceux qui seraient intéressés par l’une ou l’autre des conférences données lors de ce Colloque organisé par l’ISL.

Ici, à  Sainte-Marie, nous avons eu hier - aux dires de père Hugues (prieur) - une journée monastique œcuménique. En effet, dans la matinée, nous avons accueilli un groupe de chrétiens orthodoxes de l’association « Silouane ». Cette rencontre était organisée sous la direction de Dom Silouane, moine du monastère de saint Wandrille. Puis dans l’après-midi, Dom Louis-Marie, abbé du Barroux, dans le Vaucluse, a fait son apparition parmi nous. Journée œcuménique…c’est dire le regard que chaque monastère bénédictin porte l’un sur l’autre…

Tel que prévu, je vous partage mon horaire estudiantin pour le semestre. Mais avant, je vous donne une idée de mon parcours à l’ISL pour les deux prochaines années.

Premièrement, il importe de mentionner que le programme de l’ISL comporte 8 modules, à raison de 2 modules par semestre. Voici le titre des 8 modules qui se répartissent selon les divers champs de la théologie :

 

·         Temps et année liturgique

·         Art de célébrer

·         Anthropologie de la liturgie

·         Histoire de la liturgie

·         Eucharistie

·         Sacrements et sacramentaux

·         Parole de Dieu et liturgie

·         Mystagogie et pédagogie de la liturgie

 

À chaque module est associé un certain nombre de cours, dépendamment des modules. Pour le semestre de janvier 2012, les modules sont les suivants : Art de célébrer et anthropologie de la liturgie. Voici les cours correspondant à chaque module.

 

Art de célébrer

 

·         La liturgie et ses normes

·         La liturgie comme célébration

·         Les ministères dans

·         La parole proclamée, annoncée et prêchée

·         La liturgie comme source de vie chrétienne

 

Anthropologie de la liturgie

 

·         Révélation et liturgie

·         Rite, symbole et récit du salut

·         Anthropologie philosophique

·         Liturgie et sacrements dans le débat œcuménique

 

À cela s’ajoute un cours optionnel obligatoire choisi parmi les cours du 1e ou du 2e cycle (à chaque semestre, mais dont les travaux ne sont pas obligatoires). Et deux séminaires de l’ISL à chaque semestre.

 

Voici donc mon horaire pour ce semestre.

 

Lundi 9-11h : Séminaire de théologie trinitaire (cours optionnel choisi en raison du sujet de mon mémoire et de mon intérêt pour la théologie trinitaire). Le cours est dispensé par nul autre que…tatammmm…Vincent Holzer , qui est, avec Emmanuel Durand et Gilles Emery (Belgique), le maître d’œuvre de la théologie trinitaire en milieu francophone.

Mardi 14-16h : Anthropologie philosophique

Mercredi 9-11h : La liturgie comme célébration (du 01/02 jusqu’au 28/03)

Mercredi 11-13h : Révélation et liturgie (du 01/02 jusqu’au 28/03)

Mercredi 11-13h : La liturgie source de vie chrétienne (du 11/04 jusqu’au 06/06)

Mercredi 16-18h : Atelier méthodologique de travail sur les sources (du 01/02 -06/06)

Jeudi 9-11h : La liturgie et ses normes (02/02 - 29/03)

Jeudi 9-11h : Les ministères dans la liturgie (12/04 - 07/06)

Jeudi 11-13h : Liturgie et sacrements dans le débat œcuménique (02/02 - 24/05)

Jeudi 11-13h : La parole proclamée, annoncée et prêchée (16/02 - 07/06)

Jeudi 14-16h : Rite, symbole et récit de salut (02/02 - 07/06)

Vendredi : La liturgie : un lieu pour la foi (10/02 - 8/06)

 

Voilà donc le programme pour ce semestre. Pour ceux qui les connaîtraient, mes professeurs seront les suivants : Patrick Prétot, François Cassingena-Trevedy, Philippe Barras, Jean-Louis Souletie, Frédérique Poulet, Isaïa Gazzola et Éric Clauteaux. Ici, je suis à mille lieux des professeurs qui, pour supposément divertir les étudiants et faire passer leur matière, se métamorphosent en clown pour la seconde moitié du cours…Ceux à qui j’en ai parlé savent que cette expérience m’a marqué à vie…j’en suis resté traumatisé…

 

Je continue toujours à faire mon jogging - faute de neige - autour du monastère. Aujourd’hui, je me suis rendu au parc du Bois de Boulogne. Très agréable pour jogger. Cependant, avec tous les petits cadeaux que laissent sur leur passage les cabots - promenés par les dames guindées de Paris ou les vieillards à la retraite -, mon jogging s’est véritablement transformé en course à obstacle! À la guerre comme à la guerre. Bon dimanche à vous tous chers frères.

 

En Celui qui est ressuscité pour notre vie,

Ad maiorem dei gloriam          

 

  

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 17:31
Par une belle journée ensoleillée, le Colloque sur la louange et l’adoration a pris fin hier après-midi. Deux autres conférences étaient au programme de ce jour.
Frédérique Poulet, professeur à la Faculté de théologie d’Angers, nous a parlé de la louange face au mystère du mal et de l’iniquité. Sa question de départ était la suivante : comment comprendre de manière ajustée la louange dans le contexte que fut celui de la Shoa et du Rwanda par exemple? Alors qu’elle fut souvent perçue comme une fuite hors du monde, voire même une injure faite à la souffrance humaine, Mme Poulet a rappelé avec force que la louange, plus que le silence, est l’attitude la plus appropriée, et ce au cœur même de l’horreur des camps d’extermination d’Auschwitz. Pour ce faire, elle s’est appuyée sur la kénose du Christ comme horizon herméneutique lui permettant de répondre à la question initiale.
De son côté, le père Jean-Louis Souletie, directeur et professeur de l’ISL, a mis en lumière la manière dont le déplacement christologique opéré par les théologiens au 20e siècle a contribué à repenser l’acte d’adoration du Fils à l’égard du Père. En passant d’une christologie issue de l’école française (Cardinal de Bérulle) basée sur l’union hypostatique des deux natures du Christ à une christologie trinitaire du mystère pascal, l’acte d’adoration du Christ prend la forme d’un don total de lui-même à l’égard du monde et surtout à l’égard de son Père. Autrement dit, les actes d’adoration de Jésus sont ceux dans lesquels Jésus se donne totalement, sans réserve (on retrouve ici la périchorèse des personnes de la théologie trinitaire). Selon les mots du père Souletie, notre propre acte d’adoration se manifeste et s’éprouve alors, à l’instar de Jésus, comme « praticabilité du don de soi ». Voir à ce sujet Rm 12,1 et ss.
Comme vous avez pu le constater, ce fut un colloque qui a permis d’approcher et de questionner l’acte de louange et d’adoration à la lumière de différentes approches : pastorale, biblique, spirituelle et dogmatique.
En guise de conclusion, f. Patrick Prétot a rappelé avec justesse que la question liturgique est impérativement liée à la culture pluraliste d’aujourd’hui et à son anthropologie. Il ne suffit plus, a-t-il dit, de répéter machinalement que la liturgie est le sommet et la source de la vie de l’Église; il faut la mettre en dialogue avec le monde et la culture d’aujourd’hui de manière à ce qu’elle puisse être comprise et vécue par nos contemporains.
À la suite de ces propos, je me suis posé la question suivante : comment la tradition et la littérature monastique peuvent-elles contribuer à faire redécouvrir la spiritualité de la liturgie au sein de la culture contemporaine et plus encore, au sein même de l’Église? Non pas en répétant que la liturgie est au cœur de notre vie monastique (c’est trivial), mais en montrant, de manière quasi existentielle, qu’elle est pour le moine un mode d’être, une manière d’être au monde.
Je vous laisse sur cette question en vous souhaitant un bon dimanche. Je vous reviens demain avec le détail de mon programme d’étude qui lui débute officiellement lundi!
En Celui qui ne cesse d’intercéder pour nous auprès du Père éternel,
Ad maiorem gloriam dei.
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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 20:56

   Installé confortablement à la bibliothèque de la Catho, je commence aujourd’hui ma chronique par une anecdote. Dans l’Ordo du diocèse de Paris, hier, on pouvait y lire : 25 janvier, férie…Est-ce une prétention de la fille de l’Église de se prévaloir de la nécessité de sa conversion? En fait, l’erreur doit plutôt être attribuée au manque d’attention d’un des membres du personnel diocésain lors de son « copier / coller »! F. François en sait quelque chose.

De ma fenêtre et de l’église, j’entends le chant des oiseaux dès 5h30 du matin, bien que le lever du soleil ne se fasse que vers 8h15 en ces longs jours d’hiver. C’est fort agréable. En bonne forme, j’ai repris le jogging - après m’avoir équipé convenablement dans un grand magasin de sport contre la pluie -; cette activité quotidienne, en plus de tenir la forme, est un excellent moyen pour découvrir les librairies, banques, bureaux postaux, et autres commerces gourmands des environs dont il vaut mieux taire la vocation première.

La première journée du Colloque s’est bien déroulée. Trois conférences étaient au programme : celle de Jacques Rideau, directeur du SNPLS (Service national de pastoral liturgique et sacramentelle), qui portait sur l’adoration et la louange dans la mission et la vie de l’église, celle de L.-M. Chauvet sur l’Eucharistie comme sommet de la louange et de l’action de grâce et enfin celle de Mgr Boishu, évêque auxiliaire de Reims, qui nous a entretenu du thème principal du Colloque au sein des communautés charismatiques. Nettement plus théologiques - ceux de Rideau étaient plus d’ordre pastoraux et ceux de Boishu relevaient davantage de la théologie pratique -, les propos de Chauvet nous ont permis de mieux saisir par sa forme et son contenu (en mettant en lumière la dimension ascendante et descendante de la théologie sacramentaire) que l’Eucharistie est de tous les sacrements, le sommet de l’action de grâce chrétienne. Rideau a toutefois bien fait ressortir le lien organique qui existe entre l’annonce de la foi et la louange (chez Augustin par exemple) tout en déplorant l’instrumentalisation de l’adoration liturgique faite par certaines communautés.  

Aujourd’hui, en matinée, le thème de la louange et de l’adoration fut abordé par deux exégètes du Theologicum, Yves-Marie Blanchard (adoration dans la tradition johannique et particulièrement dans l’Apocalypse) et François Baudoz (louange et action de grâce en Mt 11,25-30. De la conférence de Blanchard, je retiens que « adorer en esprit », c’est adorer en s’accordant à la nature même de Dieu qui est lui-même esprit, ce qui implique de la part du croyant, une conversion radicale à l’égard de l’adoration païenne. Et de celle de Baudoz que la louange en Mt 11,25-30 jaillit d’abord au sein de la relation Père-Fils (cadre christologique) vécue par Jésus.

En après-midi, c’est au tour des moines de parler de la louange et de l’adoration. Avec un éclairage anthropologique et le style poétique qu’on lui connaît, f. François Cassingena nous parle de l’oralité comme origine de toute louange, depuis les textes bibliques de la Genèse jusqu’à la célébration de l’Eucharistie. Quant à f. Patrick Prétot, il aborde la liturgie au sein de la nouvelle évangélisation dans une optique tout à fait contemporaine et nouvelle.

Demain, l’angle avec lequel sera traité le thème du Colloque différera à nouveau; il s’agira de se centrer davantage sur le Christ et de voir de quelle manière il est la source et le sommet de la louange et de l’adoration. J’y reviendrai samedi dans ma chronique.

En plus de me permettre de prendre contact avec les grands acteurs de la liturgie tant au plan pastoral, biblique que théologique, ce Colloque me donne la chance de rencontrer les étudiants et professeurs  de l’ISL (nous sommes 70 cette année, mais il y a plus de 200 personnes en tout qui assistent au Colloque!). J’ai eu également l’occasion de saluer Mgr Aubertin, ancien Père abbé de Lérins, mais toujours membre de la communauté, il va sans dire. Et puisque P. Abbé le connaît bien, je lui ai proposé de passer par le Val Notre-Dame le mois prochain, car Monseigneur doit se rendre au Québec pour une Conférence épiscopale. Avant l’ouverture du Colloque, j’ai aussi pris le repas avec des professeurs de l’ISL et des anciens étudiants. C’est un tout autre climat universitaire auquel je suis habitué, plus chaleureux. J’ai enfin fait la connaissance de Jacques Bourrassa, un Québécois qui a épousé une Française (que Dieu lui pardonne) et qui vit actuellement en France; il est responsable de la liturgie au sein d’une unité pastorale dans le diocèse d’Auvergne. Rencontre très sympathique.

Pour la fête de nos saints Fondateurs, je me suis payé la « traite » : 50 cl de lait froid avec des biscuits au chocolat…que voulez-vous, j’avais une rage…Et bon anniversaire à f. Dominic et à f. François qui célèbre ses 40 ans de profession. Wow…

 

En Celui qui nous appelle à être des fils dans le Fils,

Ad maiorem gloriam dei

    

 

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 18:20

Il est parfois étonnant de constater comment les choses peuvent rapidement basculer… Alors qu’à

la Trappe, la température de l’église avoisinait les 14o c, ici à Sainte-Marie, il fait si chaud que l’on arpente le monastère en sandale…et même dans le jardin de la cour intérieure! Sans aucun doute, ce climat fort agréable au regard de ma petite nature, sera ma planche de salut pour les 2 prochaines années.

Dans un monastère comme celui-ci, situé en périphérie du centre parisien, il est normal de voir apparaître de temps à autre, un bénédictin ou un cistercien de passage dans la Ville Lumière. C’est une expérience très enrichissante de pouvoir côtoyer tous ces hôtes de diverses provenances : Lérins (dont f. Isaïa, professeur à l’ISL et qui loge ici), Saint Wandrille, La Pierre-qui-Vire, Solesmes, Ligugé, Monts-des-Cats, La Trappe, etc. D’après les échos que j’ai entendus, dom Laberge est un hôte fort apprécié des frères de Sainte-Marie. Le responsable de la liturgie n’hésite pas à faire jouer de ses disques au réfectoire lors des repas du soir; son nom est même inscrit en permanence sur le tableau à l’entrée de la cuisine à l’instar de celui de l’Abbé de Solesmes, tableau sur lequel nous signalons nos présences et nos absences au repas du midi et du soir. Un personnage de grand importance quoi…et ça se comprend, car dom Laberge est vraiment un chic type et un excellent musicien.

Ici, l’horaire diffère sensiblement de la nôtre. Voici à quoi ressemble l’horaire monastique à Sainte-Marie :  

·         7h15 : laudes et messe

·         12h45 : sexte

·         13h00 : dîner

·         None en privé

·         19h00 : vêpres

·         19h30 : souper

·         20h30 : vigiles

La messe se terminant vers 8h00 et le repas du midi vers 13h30, cela me laisse environ 4 heures en matinée et 5 heures en après-midi pour travailler (lectures, travaux). Considérons qu’avec les pauses, mon jogging et les distractions, il me reste environ 7 heures de travail. C’est ce que j’ai fait aujourd’hui. Le problème, et ce n’est pas sans peine, j’aurai des cours à tous les jours!!! Mais je reviendrai sur les détails de mes cours dans une de mes prochaines chroniques. Aujourd’hui par exemple, j’ai eu le temps de lire 100 pages sur la Vigile pascale (son développement historique et sa restauration en 1951). Si vous pensez que Nocent, Jounel, Botte et compagnie sont désormais dépassés, et bien détrompez-vous! Leurs travaux historiques et théologiques sur la liturgie sont toujours d’actualité. Cela ne nous dispense cependant pas de lire des auteurs plus contemporains comme étudiants en liturgie; comme disait saint Thomas, « je me méfie de l’homme d’un seul livre ». L’ironie c’est que l’on a longtemps considéré saint Thomas comme le seul théologien viable de l’Église catholique…Tirée de mes lectures, je vous partage ici la seconde oraison des lectures de la Vigile pascale de l'office romain antérieur à 1955. Elle constitue, à elle seule, une véritable synthèse du mystère de Pâques.

"O Dieu, force immuable et lumière éternelle, regarde favorablement l'admirable mystère de toute ton Église et opère avec sérénité l'oeuvre du salut des hommes selon que tu as disposé: que le monde entier constate et voie que ce qui était abattu est relevé, que ce qui était caduc est renouvelé, et que toutes choses sont rendues à l'intégrité par Celui qui en est le principe."
La Pâque du Christ comme nouvelle création dans le Fils, principe et fin toutes choses...c’est splendide. Vous comprendrez que je travaille présentement sur la Vigile pascale, et ce en vue d’un oral ; je dois montrer comment la liturgie manifeste la révélation comme économie du salut dans la Vigile pascale. J’y reviendrai.

Demain débute un colloque (obligatoire pour les étudiants de l’ISL) qui s’intitule « La liturgie : louange et adoration », colloque qui se trouve sous le patronage de l’évêque de Tours, Mgr Aubertin. Je vous partage ici le lien électronique vous permettant d’accéder à la programmation : http://www.icp.fr/fr/Organismes/THEOLOGICUM-Faculte-de-Theologie-Sciences-Religieuses/ISL-Institut-Superieur-de-Liturgie/Actualites/Colloque-La-liturgie-louange-et-adoration

Mais le plus simple, c’est d’accéder au site de l’ISL. Je vous en donnerai des échos jeudi prochain, car demain la chronique fait relâche!

En terminant, je m’attriste un peu de ne pas être avec vous pour célébrer nos saints Fondateurs. Ici, notre solennité a été ravalée au rang de…mémoire!!! C’est mieux que rien…on aurait pu célébrer ce qui est prévu à l’Ordo : saints Timothée et Tite. Je blague; j’apprécie la sensibilité monastico-œcuménique de nos frères bénédictins.

 

En Celui qui nous appelle à vivre sous son regard de bonté,

Ad maiorem gloriam dei

 

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 20:05


Me voici de retour à Ste-Marie après un très agréable séjour à la Trappe. Avec le recul, je constate que c’est une communauté qui, sur certains aspects, nous ressemble quelque peu (vie communautaire, moyenne d’âge, liturgie, fraternité). Quoi qu’il en soit, il est bon d’y séjourner et d’y prier comme dans la plupart des communautés de l’Ordre d’ailleurs. Comme vous le savez peut-être, dom Guerric est une personne très généreuse et dévouée. Dimanche après-midi, après un tour complet du monastère (et qui inclut le vieux bâtiment en ruine du 12e siècle!), il m’a offert de visiter le « Musée du Canada » qui se trouve à quelques kilomètres du monastère. Un musée du Canada! Cela peut paraître surprenant, mais en fait, c’est bien connu : plusieurs de nos ancêtres étaient originaires de la Normandie dont les miens! Malheureusement, j’avais encore des lectures à faire et je ne voulais surtout pas commencer à prendre du retard…Mauvaise habitude qui s’installera assez rapidement de toute manière…Comme je sais que de toute évidence je retournerai à la Trappe sous peu, nous avons décidés de remettre notre visite à plus tard. En terminant, Dom Guerric me dit qu’il aimerait bien que les supérieur(e)s de la CAN tiennent leur conférence régionale à la Trappe; il pourrait ainsi les accompagner au musée! Who knows…Enfin, pour ceux qui ont séjourné ici, à la Trappe, vous vous souviendrez sans doute des 2 magnifiques vitraux qui se trouvent dans le cloître. Sur l’un, on peut voir la Theotokos remettant la coule blanche à notre père Albéric tandis que sur l’autre, on aperçoit l’enfant-roi sur les genoux de sa mère remettant cette à saint Robert le novum monasterium. J’ai vraiment été ému à la vue de ces vitraux.

Toujours est-il que j’ai accompli ma mission : terminer mes lectures et mon travail ainsi que dévaliser les locaux de la liturgie. Que notre frère François s’en réjouisse; je lui ferai parvenir sous peu, par la poste, tous les tropaires pour les dimanches du T.O, et ce pour les 3 années! Sans compter les fêtes et solennités…Étant donné qu’il manque fréquemment de travail à la liturgie, il aura donc de quoi s’occuper…et les frères de la communauté également avec tous ces refrains à apprendre pour les prochains mois. Au terme de mon séjour, je peux dire que je me suis reposé et que j’ai réussi à reprendre le dessus sur le décalage horaire. Et c’est vraiment pour le mieux.

Aujourd’hui, j’ai repris là où j’avais laissé avant mon départ : achat d’une imprimante (d’une toute petite puisque je manque déjà de place dans ma cellule), visite à la Procure pour des bouquins et des disques, choix de cours à l’ISL, etc. Bref, c’est la poursuite de ma mise en route pour le début du semestre, lequel débute le 30 janvier prochain. Mais pour dire vrai, le semestre s’ouvre officiellement le 28 janvier avec la célébration, en après-midi, de l’Eucharistie, jour où l’Église fait aussi mémoire du Docteur angélique. Dans l’espoir qu’il intercède en faveur de tous les étudiants, je suppose…De toute manière, qu’une chose soit claire : j’ai juré que si l’inspiration venait un jour à me faire défaut, jamais je ne ferai comme lui. Non! Jamais je ne mettrai ma tête dans le Tabernacle dans l’attente de la grâce divine. Il y a quand même des limites à ce qu’un homme peut faire dans son abaissement.

Enfin, pour les frères qui ont le cœur sensible et qui s’inquiètent pour ma santé, je tiens à préciser que mon rhume est disparu. Et que la cause ne fut non pas la froideur et l’austérité du climat de l’église abbatiale et du cloître (bien que cela n’ait certes pas aidé ma cause), mais le fait que je me suis fait surprendre par la pluie en faisant mon jogging à environ 10 minutes de mon point d’arrivée. Inutile de vous dire que j’étais à la fois détrempé et furieux conformément à mon sale caractère. Je m’en suis plaint à la Mère de Dieu, mais sans grand résultat…

En Celui qui nous donne la patience et la persévérance.

En communion avec chacun de vous,

Ad maiorem gloriam dei

P.S: F. André, je te transmets les salutations de f. Christophe Lowsky, de Saint Wandrille, qui t’a bien connu lorsque tu étais encore au Manitoba. F. Christophe a la nationalité canadienne, son père est Polonais, sa mère Écossaise, il a étudié longtemps à Oxford et il habite maintenant Paris. Diversité culturelle vous dites?

 

 

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  • : Chroniques d'un étudiant trappiste à Paris qui étudie la liturgie à l'Institut Supérieur de Liturgie.
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