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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 10:30

« Pourquoi remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui ? » Ceux qui me connaissent savent bien que je suis loin d’être un procrastinateur dans l’âme. C’est pourquoi je commence déjà à préparer ma validation pour le cours « Initiation chrétienne ». Mon travail consiste d’abord à éplucher les documents sources : Rituel pour le baptême des adultes, Texte national pour l’orientation de la catéchèse en France, Constitutions cisterciennes et particulièrement la « Ratio institutionis », Règle de saint Benoît, etc. Malheureusement, le Rituel pour le baptême des adultes n’est actuellement pas disponible à la Procure. « Dans quelques semaines » m’a t-on dit gentiment. Il faut bien sûr comprendre entre les lignes ce que cela signifie: le délai peut être de quelques semaines à quelques mois…J’ai demandé à un prêtre de Montpellier de m’en apporter un exemplaire ; je le consulterai le temps de mon travail. Les 14 séances du cours m’aideront à compléter et enrichir mon travail.

En ce jour où nous faisons mémoire des saints Anges gardiens, j’ai eu le plaisir de croiser non pas un ange ni même mon propre ange gardien, mais dom Laberge, lequel revient tout juste du Congresso bénédictin à Rome. Il vient sans doute veiller pour quelques jours sur f. Christian avec une vigilance aussi grande que son propre ange gardien…

L’horaire monastique régulier a repris définitivement depuis lundi : Laudes/eucharistie à 7h15 et Vigiles à 20h30. Ce qui veut dire que je me couche parfois autour de 21h30, ce qui ne correspond évidemment pas à mon horaire habituel. Mais lorsque l’on est étudiant, tout est un peu bouleversé, y compris l’horaire et les offices monastiques.

Mandaté par P. abbé pour m’infiltrer dans l’atelier de pâte de fruits de la Trappe, j’y séjournerai à partir de vendredi et ce jusqu’à lundi. J’en profiterai pour m’avancer dans mes lectures. Les journées de mercredi et jeudi sont si chargées qu’il m’est impossible de lire quoique ce soit…

Bonne semaine à tous

En Celui auprès duquel les anges se prosternent

Ad maiorem dei gloriam

 

 

 

 

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 11:31

Le soleil est de retour dans la Ville lumière, et ce pour mon plus grand bonheur. La Seine brille de tous ses feux et « les arbres dansent de joie » comme le laisse entendre le psaume…

Les cours à L’ISL ont repris de plus belle. Celui de f. Isaïa sur l’initiation chrétienne donne à penser et surtout à repenser le parcours initiatique de la vie monastique à la lumière de celui pour le catéchuménat des adultes (ou peut-être l’inverse ??). J’ai déjà proposé à f. Isaïa de préparer ma validation sur ce sujet ; il a accepté avec plaisir. Mon travail consistera à faire une étude comparative entre le catéchuménat des adultes (avec son rituel propre à l’initiation chrétienne) et la formation monastique, laquelle conduit le candidat jusqu’à la profession solennelle. Je le ferai en outre en analysant la place du Christ et celle de la vie liturgique et sacramentelle dans chacune des formations. À mon avis, les points de jonction entre les deux formations sont nombreux ne serait-ce que par le simple terme de « notion » d’initiation, initiation qui s’échelonne dans le temps et qui n’est en fait que le point de départ de la vie chrétienne et monastique. J’indiquerai également les limites qu’une telle étude impose du point de vue de la méthodologie, voire du contenu lui-même.

Le séminaire sur Chauvet s’avère également fort intéressant. Je rappelle simplement que ce séminaire de recherche est d’abord offert aux étudiants de 2e cycle du TBS (théologie biblique et systématique) ; les étudiants de l’ISL sont forcément invités à suivre le séminaire…Cela se comprend par le fait que l’ouvrage de Chauvet « Symbole et sacrement » est un essai de théologie fondamentale qui tente de relire toute l’existence chrétienne à partir de la sacramentalité. La 4e partie de son livre est en outre consacré à la sacramentaire dans son rapport avec la théologie trinitaire. L’ouvrage fait aussi appel aux présupposés de la philosophie heideggérienne et à l’anthropologie. Je peux dire que je suis vraiment dans mon élément. À vrai dire, j’attends beaucoup de ce séminaire.

 

Grâce aux bons soins de P. Antoine, qui a organisé entre nous le souper d’hier soir dans la petite dinette du monastère, j’ai eu l’occasion de rencontrer pour la première fois le f. Denis du Mont-des-Cats. Nous avons parlé de nos travaux respectifs et bien sûr de f. Jean-Paul. Pour ceux qui s’inquièteraient de sa santé, et bien sachez qu’il s’est remis entièrement de son cancer ; il va très bien pour le moment. Pense t-il encore aux hivers québécois et à la vie monastique au Val Notre-Dame ? F. Denis ne m’en n’a pas soufflé mot…

La fin de semaine sera, comme à l’habitude, bien remplie : lecture de Chauvet et d’un texte de Ricoeur sur l’herméneutique, de l’introduction de l’ouvrage de Mgr Andrieu sur les Ordines romani, et je ne sais quoi encore…En fait, j’ai l’embarras du choix…

Salutations à tous les frères,

En Celui qui est Lumière et Vie,

Ad maiorem dei gloriam 

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 11:52

Nul doute : l’automne est bel et bien commencé ! Ici, il pleut depuis trois jours et le temps est plutôt maussade. La température oscille entre 14c et 15c durant le jour. Bref, c’est le temps idéal pour débuter les cours. 

Le premier a lieu ce soir ; c’est un cours d’herméneutique patristique donné par le père Yves-Marie Blanchard, grand spécialiste de l’évangile selon saint Jean. Étant donné que la première partie de mon mémoire porte sur la christianisation des psaumes par le truchement de la typologie, ce cours me sera utile pour affiner certains éléments de mon travail, dont le concept même de typologie. La seule ombre au tableau : le cours se donne de 20h00 à 22h00. Je ne suis pas vraiment habitué à un tel horaire ; à cette heure je suis déjà au lit. Le pire, c’est le lendemain. En effet, j’ai des cours toute la journée. Le dernier est un séminaire sur « Symbole et sacrement » de Chauvet et il se termine à 20h00…C’est comme ça ! Il ne faut oublier que l’horaire de l’ISL est conçu de telle sorte que les prêtres/religieux/laïcs provenant des différents diocèses de France puissent arriver sur Paris le mercredi matin pour en repartir le vendredi.

J’en profite pour vous partager les cours de l’ISL de ce semestre, cours répartis en deux modules : Eucharistie et Sacrements/sacramentaux.


Eucharistie

La messe, histoire et théologie (28 heures)

Les prières eucharistiques d’Orient et d’Occident (14 heures)

L’Eucharistie chez saint Jean (14 heures)

Les commentaires patristiques de l’Eucharistie (14 heures)

 

Sacrements et sacramentaux 

L’initiation chrétienne (28 heures)

Rituels des sacrements et des sacramentaux (28 heures)

Le baptême dans le Nouveau Testament


À quoi s’ajoute le séminaire évoqué plus haut et le cours du mardi soir. J’ai déjà commencé la lecture des livres prévus au programme de certains cours. Je cogite également sur les sujets que j’aimerais aborder dans mes travaux de validation. J’aurai l’occasion de vous en reparler. 

Avec la visite de Claude Lafortune, j’ai hérité de deux albums illustrés de « L’Évangile en papier » dont un qui s’intitule « Colle, papier, ciseaux ». Sniff…sniff…c’est tous mes souvenirs d’enfance qui remontent…Bon, je vous le promets, c’est la dernière fois que je parle de « L ‘Évangile en papier » dans mes chroniques…

 

En Celui qui s’est fait papier…pardon…chair pour notre salut

Ad maiorem dei gloriam

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22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 09:15

Après une semaine à l’ICP aussi chargée, il m’est absolument impossible de rapporter dans les détails l’ensemble des activités auxquelles j’ai participées. Je ne ferai que tracer les grandes de celles-ci, pour le bénéfice des lecteurs…

Étant donné que j’ai déjà abordé la question de la soutenance de la dissertation, je passe immédiatement à la rentrée des étudiants de l’ISL, mercredi dernier. À l’instar de la pré-rentrée, la journée a débuté par un mot d’accueil du directeur. Je retiendrai de son mot d’ouverture que la liturgie est une discipline carrefour qui fait appel à la philosophie, l’histoire, l’anthropologie, l’exégèse, la théologie fondamentale et dogmatique, les langues anciennes, la spiritualité, etc., etc. En y réfléchissant, je me dit que cela est aussi vrai pour les autres spécialisations ; comment peut-on être un bon dogmaticien sans maîtriser quelque peu l’histoire de l’Église (surtout celle des Conciles), l’exégèse, les langues orientales, la liturgie, la philosophie, etc. ? Tout ceci donne à penser sur ma formation...

Comme je l’ai déjà mentionné, les conférences doctorales des étudiants des cycles supérieurs avaient lieu jeudi et vendredi. La communication du P. Emmanuel Durand fut sans conteste une des meilleures, bien que son propos ne faisait qu’effleurer le sujet en nous cadrant d’entrée de jeu, de manière succincte, les différentes problématiques reliées à l’action de Dieu dans le monde (concept qui aurait pu à mon avis être précisé davantage) : l’apparente antinomie entre l’autonomie et la dépendance, la question de la maturité humaine acquise aux prix du retrait et/ou de l’absence de Dieu ainsi que le problème de l’action de Dieu par-delà la crise du sens de l’histoire. J’ai grandement apprécié la conférence d’un historien sur l’agnosticisme méthodologique (comme principe méthodologique) des historiens d’aujourd’hui, lesquels excluent systématiquement Dieu de l’histoire humaine. La présentation de Christopher Asprey sur l’action de Dieu dans la Dogmatique de Karl Barth était quant à elle très intéressante du point de vue de la présence de Dieu à sa créature et de l’action conjointe de l’homme et de Dieu.

Ce matin, j’ai eu la joie de saluer Claude Lafortune ainsi que son petit-fils ; ils séjournent à Paris pour encore quelques jours. Évidemment, je lui ai fait part de mon admiration pour son émission de télévision. Impossible pour moi d’oublier ces grands personnages bibliques qui prenaient vie sous ses ciseaux et son bâton de colle…Notre monastère de St-Jean-de-Matha ne lui est pas inconnu ; il l’a visité à quelques reprises depuis notre arrivée. Il m’a dit qu’il était très beau et porteur de paix. J’acquiesce volontiers

Le début des cours est prévu pour lundi matin. Je vous fournirai la liste des cours auxquels je suis inscrit ainsi que l’horaire complet de mon semestre dans les prochains jours. Entre temps, bon dimanche et bonne semaine à chacun de vous.

En Celui en qui nous avons confiance

Ad maiorem dei gloriam

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 17:45

Je rentre à l’instant de l’ICP où j’ai soutenu avec succès ma dissertation. Vraiment, c’est un poids de moins sur les épaules. En fait, tout s’est très bien passé. Le directeur m’a dit que c’était un très bon sujet d’étude qui malheureusement est peu travaillé. Et c’est tout à mon avantage. On m’a fait quelques remarques sur le plan de la forme et du contenu. Il y a toujours des lacunes dans une dissertation ; c’est inévitable. L’important c’est l’ensemble du travail réalisé. Nous avons aussi discuté de la suite à donner au mémoire. Je ferai le point avec f. Isaïa prochainement. Je vous parlerai un peu plus en détails de mon sujet dans une autre chronique. Pour l’heure, je rends grâce à Dieu. F. Isaïa vient tout juste de m’envoyer un texto me faisant connaître mon résultat : 17/20…afin de me permettre de progresser me dit-il! Sans toi, Seigneur, nous ne pouvons rien faire !

En Celui qui nous est amour,

Ad maiorem dei gloriam

 

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 12:41

Mon triduum à la Trappe fut, comme à l’habitude, fort apprécié. Ces courts séjours sont toujours pour moi des moments de ressourcement, loin de l’agitation parisienne où les gens sont plus souvent qu’autrement à la course, cherchant désespérément je ne sais quoi…Lundi matin, en fin d’avant-midi, f. Paul m’a proposé de visiter la petite église de Ste-Céronne-les-Mortagne, à cinq kilomètres du monastère. La sainte, dont j’ignorais l’existence, a vécu au 5e siècle; sa fête liturgique est fixée au 15 novembre. Patronne principale du Perche, elle a fondé une petite communauté de moniales près de Soligny. L’église actuelle a été érigée sur le lieu même de son tombeau auprès duquel on peut encore aujourd’hui se recueillir. Nous avons même eu droit à une brève procession des ses reliques (…de la sacristie à l’autel…) ; une vraie communion des saints…

Je travail présentement à la bibliothèque de la l’ICP ; après la rédaction de cette chronique, je m’attaquerai à préparer ma soutenance de cet après-midi. Ce qui veut dire relire pour une énième fois ma dissertation, présenter mon projet, ma méthode de travail, les difficultés rencontrées lors de la rédaction, ce que j’ai appris de mon travail et exposer brièvement la suite du mémoire. Ce sera une bonne chose de faite et je pourrai alors passer à autre chose.

Durant mon séjour à la Trappe, j’ai pu terminer les articles de LMD et des Semaines St-Serge sur la « théologie des mystères » de dom Casel. Bien que ses travaux furent contestés (la plupart des critiques adressées relevaient en fait d'une mécompréhension de sa recherche), je crois être en mesure de m’en servir pour la suite de mon mémoire. Cette approche théologie de la liturgie a le grand avantage de donner une vue d’ensemble de la liturgie au regard de l’économie du salut et des mystères du Christ en englobant à la fois les sacrements et les sacramentaux.

Côté politique, les Français semblent avoir mis un terme à leur lune de miel avec François Hollande. Le président de la République essuie tant bien que mal les critiques de ses adversaires, notamment en matière de fiscalité. Entre autres choses, Hollande veut taxer de manière significative les salariés qui touchent plus de 100 000 euros par année, ce qui est loin d’enchanter les gros bonnets de la finance de l’Hexagone. Le plus grand fortuné de France, Bernard Arnault, a quant à lui pris les mesures nécessaires : il demande à la Belgique de lui octroyer la citoyenneté belge. Évasion fiscale ? Pas du tout rétorque le principal intéressé…Il faut avouer que c’est tout de même une drôle de coïncidence…Par ailleurs, les Français reprochent à leur président d’être un peu trop mou dans ses décisions ; ils estiment également qu’il a du mal à trouver son « style » et à s’imposer comme chef d’état. Après les années Sarkozy, on peut comprendre…

La semaine s’avère plus que chargée. La rentrée officielle de l’ISL débute demain. Un déjeuner est prévu avec tous les étudiants de l’Institut ; chacun est invité à contribuer au repas en apportant du ravitaillement (salades, fromages, vins, etc.). La session de rentrée pour le Theologicum se déroulera quant à elle jeudi et vendredi. J’essaierai de vous faire parvenir le programme par les bons soins de P. abbé qui pourra ainsi l’afficher.

Bonne journée à tous, 

En Celui qui fait toutes choses nouvelles,

Ad maiorem dei gloriam

 

 

 

 

 

 

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 10:01

Je commence par vous donner des échos de la pré-rentrée de l’ISL qui avait lieu hier. Je dois dire que ce fut très sympathique comme rencontre. Il y a environ une quinzaine de nouveaux étudiants provenant de différents horizons : plusieurs animateurs et responsables de la pastorale liturgique, une sœur Bénédictine de sainte Scholastique (Dourgne), voisine des frères d’En-Calcat ; une sœur en transition à St-Thierry, une autre de la communauté de St-Jean ; un Sicilien responsable de liturgie ; un prêtre congolais, un séminariste de Strasbourg et 2 prêtres orthodoxes, un Serbe et un Roumain. Je crois sincèrement que tout le monde se réjouit, à commencer par les professeurs, de la présence d’Orthodoxes à l’ISL. D’autres étudiants, principalement des africains, sont en attente de leur visa. Je n’ai qu’à écrire ce mot pour que les maux de tête réapparaissent…

Après avoir fait connaissance, le directeur nous a adressé quelques mots de bienvenu. Puis f. Patrick à présenter l’historique de l’ISL avec ses grandes figures, Dom Botte, le père Gy, le père Jounel, etc…Tout ça à partir de PowerPoint ! La présentation et la période de question terminées, nous avons pris le déjeuner ensemble le temps de faire plus ample connaissance. En après-midi, f. Isaïa a présenté les principaux outils de travail disponible pour la liturgie (aux nouveaux étudiants puisque Lionel et moi, qui sommes arrivés en janvier dernier, connaissions déjà cela). Vers 16h00, nous avons pris la direction de la bibliothèque Vernon pour y découvrir le fonds ancien de l’ISL, à savoir essentiellement des livres liturgiques (missel, bréviaires, etc.) datant du XVIIe et XVIIIe siècle et provenant de différentes régions de la France. Ces livres sont encore très précieux dans la mesure où ils sont les témoins des liturgies régionales de France, parfois très différents de la liturgie romaine tridentine. N’oubliez pas que ce n’est qu’au XIXe siècle, sous l’impulsion de dom Guéranger lui-même (avec les difficultés occasionnées par son entreprise), que l’unification de la liturgie (romanisation) s’est réalisée en France. Les régionalismes et particularismes liturgiques ont toujours été très coriaces ! J’ai eu l’occasion, dans mon séminaire de méthodologie, de faire l’étude comparée du Missel de Poitiers (1742) et du Missel tridentin. J’ai pu constater que les différences sont parfois très importantes, surtout pour les introït, les collectes, la postcommunion, le dénomination même des fêtes, parfois même les lectures.

Je connais donc maintenant presque tous les étudiants de l’ISL. Nous sommes en tout près de 70 étudiants, répartis sur les deux années du cursus. La grande rentrée des étudiants du Theologicum a lieu quant à elle mercredi prochain, le 19 septembre. Ce sera encore une autre journée bien chargée.

Je suis donc à la Trappe jusqu’à lundi matin. Dom Korneel, de Tilburg séjourne ici pour quelques jours ; jusqu’à samedi en fait. Il transmet ses salutations à P. Abbé, mais aussi à f. Dominic qu’il connaît très très bien…Après le repas de midi, il y aura un café-liqueur à la salle communautaire à l’occasion de son anniversaire. Dès mon arrivée au monastère, j’ai remis à f. Paul (qui est venu me chercher à la gare) un pot de beurre d’arachides, une commande passée déjà depuis plusieurs mois, depuis mon départ en juin dernier. N’étant pourtant pas ni Canadien ni Américain, f. Paul raffole de ce beurre. Il était ravi de mon colis…Je lui ai rappelé que demain, 14 septembre, débutait le jeûne monastique de l’Ordre. Ça n’a pas semblé l’inquiéter outre mesure…     

Je vous souhaite une belle fête de la Croix glorieuse,

En Celui qui s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort infâme de la Croix,

Ad maiorem dei gloriam

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 17:16

Mes mésaventures avec le système français se poursuivent. Je peine tant bien que mal à renouveler mon titre de séjour, car je suis enregistré non pas comme étudiant, mais bien comme visiteur. J’ai passé les trois derniers jours à me trimbaler un peu partout…Je vous épargne les moindres détails. Pour ceux qui seraient intéressés par la chose, je vous prie de vous renseigner auprès du p. abbé qui a sagement et patiemment écouté mes jérémiades. Vive la France ! Pendant ce temps, je n’ai pu mettre le nez dans mes articles de liturgie. Partie remise.

C’est demain qu’aura lieu la pré-rentrée à l’ISL ; un programme est prévu pour toute la journée. Je prendrai ensuite le train pour la Trappe où j’irai célébrer la belle fête de la Croix glorieuse ; j’y resterai jusqu’à lundi matin. J’en profiterai pour préparer ma soutenance, laquelle aura lieu mardi prochain. Pour avoir parlé avec le directeur de l’ISL (il est 2e lecteur), je crois que tout ira bien. Je demande néanmoins le secours de vos prières ; les étudiants québécois à la maîtrise ne sont pas du tout familiers aux soutenance de mémoire. Il paraît que sainte Rita est très efficace pour les causes désespérées. Vous saurez qui prier…

F. Christian semble bien s’adapter à sa nouvelle vie estudiantine et monacale. Une des premières choses qu’il m’a dite : « Les pharmacies icitte ne ressemblent pas vraiment aux nôtres ». Il cherchait en fait un savon…Effectivement, alors que chez nous les pharmacies se présentent comme un gros fourre-tout (on y trouve des pots pour bébé jusqu’aux pseudos vêtements Tommy Hilfiger), ici on n’y trouve que des produits pharmaceutiques avec ou sans ordonnance. Ce qui est à vrai dire le propre d’un « drugstore ». Quoi qu’il en soit, j’apprécie bien sa compagnie. En fait, ça me fait un bon acolyte pour dire du mal des Français, ce qui est très agréable. L’an dernier, j’avais pour compagnon un Trappiste français (f. Paul) ; cette année, j’ai un Bénédictin québécois. C’est mieux que rien…Il est vrai que la perfection n’est pas facile à trouver, à savoir un Trappiste québécois…

Vous savez quel est l’objet le plus précieux d’un étudiant étranger à Paris (après l’ordinateur) ? Un iPhone bien sûr ! Ce petit objet me sert à merveille : je peux appeler partout bien entendu, envoyer des texto à mon directeur de thèse, consulter la météo, prendre des photos, avoir accès à internet et à mes messages électroniques, m’en servir comme réveil-matin, avoir accès au plan de Paris par satellite, écoute tous mes albums préférés, c’est tout juste s’il ne peut rédiger mon mémoire pour moi…Ceci dit, ce téléphone ne sert absolument à rien, et à ce titre est tout à fait inutile à un moine cloîtré dans son monastère. Je dis cela pour ceux qui auraient l’intention d’aller en quémander un auprès du p. abbé….

Sur ces paroles de sagesse, je vous souhaite une belle fin de semaine et un bon dimanche !

En Celui qui est notre force

Ad maiorem dei gloriam 

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 14:51

D’abord, un écho de ma visite chez les moniales de Bethléem. À ma grande surprise, la communauté compte pas moins d’une vingtaine de sœurs dont trois sont en formation initiale. Ces dernière sont facilement reconnaissables puisqu’elle portent non pas l’habit blanc des professes, mais une tunique bleue (ou peut-être noire : difficile à dire de loin). L’âge moyen de la communauté doit être également très jeune ; plusieurs sœurs sont encore dans la vingtaine ou encore dans la trentaine. J’apprécie beaucoup leur liturgie ; elles savent bien intégrer des éléments de la liturgie orientale à la liturgie romaine. L’iconostase est particulièrement jolie tout comme les stalles et la grande icône de la Sainte Trinité qui trône au-dessus du sanctuaire. La communauté de Paris a été fondée en 1968 ; celle de nos sœurs de Chertsey en 1993.

Hier, j’ai pris le temps de célébrer l’eucharistie à l’église St-Christophe-de-Javel, à dix minutes à pied de Ste-Marie. Ce fut une très belle célébration ; plusieurs jeunes familles y étaient présentes. Après quoi on dira que les jeunes générations ne pratiquent plus…Il est vrai que les 15e et 16e arrondissements sont plutôt jeunes (et tout Paris dans son ensemble), mais bon…L’Esprit ne peut cesser d’interpeler les jeunes à la foi…C’était également le temps de faire mention de la rentrée scolaire, mais aussi pastorale de la paroisse. En somme, une très belle célébration. Pour moi, qui étudie en liturgie, c’est très intéressant de participer à ce genre de célébration.

Ce matin, j’ai reçu, dans les règles de l’art, mon rappel de vaccins. Non sans avoir eu une petite prise de bec avec l’infirmière qui s’étonnait que j’aie à recevoir des vaccins, moi qui proviens d’un pays « hautement civilisé » (c’était son expression). « Vous devriez toujours apporter avec vous votre carnet de vaccination afin de connaître les vaccins que vous avez déjà reçus. M’enfin, c’est déraisonnable…etc. etc… ». « Tout monde voyage avec son carnet de vaccination…tout le monde sait ça… » m’a t-elle dit affolée. N’importe quoi, ai-je pensé…J’ai tenté en vain de lui faire comprendre que c’était l’OFII qui m’envoyait et exigeait un rappel de vaccin, mais la pauvre ne voulait rien entendre…Mon plaisir fut de la laisser parler d’un air évasif puis de lui dire : « C’est tout ? Bon, pouvez-vous me donner mon vaccin maintenant ? ». Ce fut un bon moment ! Au final, je me suis dit que ce peut être vraiment agréable de s’engueler avec des Français…

Pour ce qui est du visa, je n’ai pas eu le courage d’attendre ! En entrant dans la « salle des visas », j’ai compris, en voyant la queue, que j’en aurais au moins pour deux heures d’attente. Étant donné que j’avais des achats à faire et que je ne n’étais pas préparé à un tel scénario, j’ai décidé de revenir demain matin…avec cette fois un livre en main.

À mon retour à l’abbaye, vers 10h45, j’ai eu le plaisir de tomber face-à-face avec f. Christian, de St-Benoît. Il m’a paru bien en forme pour quelqu’un qui avait voyagé toute la nuit. « J’ai dormi dans l’avion » m’a t-il dit. Il y a des gens comme ça qui ont la grâce de dormir dans les avions…ce n’est pas mon cas. 

J’en sais maintenant un peu plus sur le Bénédictin américain. Il est en fait de Collegeville, au Minnesota. Il étudie présentement à Rome (St-Anselme) en théologie morale. Il est à Paris depuis juin afin de suivre des cours intensifs de français à la Catho. Nous avons discutés longuement ensemble au cours du déjeuner de samedi (pris non pas avec lecture, mais prise de parole). Il était même au courant de la nomination de Dom Yvon comme évêque du diocèse de Ste-Anne-de-la-Pocatière ; cette dernière s’est apparemment  répandue comme une traînée de poudre aux USA, du moins dans les milieux monastiques.

J’ai repris le jogging au Bois de Boulogne. J’ai vite appris que le jogging fait partie intégrante des deux seules activités des Parisiens le dimanche matin, l’autre étant bien évidemment de promener le chien-chien dans les bois…Certains ont même le courage de faire les deux à la fois ; dans plusieurs cas, je me demande qui promène qui ?? Le chien-chien ou le joggeur ?? Ce n’est pas toujours facile à déterminer ; ça dépend toujours de celui qui est en tête de la course !

Cette semaine a lieu la pré-rentrée de l’ISL à laquelle je suis obligé d’assister. L’accueil des nouveaux étudiants est prévu pour mercredi et jeudi. Je vous en donnerai des échos dans une autre chronique.    

Mauvaise nouvelle : f. Isaïa a présentement des douleurs au bras droit, ce qui l’empêche d’écrire à l’ordinateur et d’exécuter certains mouvement. Je dois donc reporter ma soutenance d’une semaine ; j’en profiterai pour terminer une série d’article sur le rapport entre liturgie et économie de salut, sujet de mon mémoire de maîtrise.

Bonne semaine à tous et chacun,

En Celui qui vit pour les siècles

Ad maiorem dei gloriam   

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 12:27

Je souhaite d’entrée de jeu une belle fête de la Nativité de Marie à chacun d’entre vous et spécialement à mes frères en communauté. Comme vous le savez peut-être, c’est le 8 septembre 1881 que notre communauté a été « officiellement » fondée ; nous fêtons donc cette année 131 ans d’existence de vie monastique cistercienne au Québec. Longue vie au Val Notre-Dame !

Depuis quelques jours, j’ai la joie de retrouver les personnes avec qui j’ai partagé la vie monastique au tout début de l’année. Outre f. Patrick qui, d’après ce qu’il m’a laissé entendre, a passé lui aussi un été bien rempli, j’ai renoué avec le père Antoine, moine et prêtre de l’Ordre libanais maronite qui tente désespérément de se naturaliser, c’est-à-dire d’obtenir la nationalité française. Étant donné son statut - il est professeur dans une université du Liban - il semble que les échanges avec les institutions universitaires françaises seraient plus facile à effectuer s’il avait la citoyenneté du pays. En plus des nouveaux étudiants (laïcs), j’ai fait la connaissance d’un jeune Bénédictin américain, un texan, je crois. Je n’ai pas eu l’occasion de parler avec lui plus qu’il n’en faut, mais chose est sûre, il était ravi de rencontrer une personne capable de s’exprimer dans la langue de Shakespeare. Lorsque je lui ai dit que j’étais Cistercien (Trappiste), il m’a souri et m’a lancé, avec un fort accent : « Oh ! I’m a Trappist fan ! ». J’avoue ne pas trop savoir ce que ça signifie dans les faits…Toujours est-il qu’il connaît bien New Melleray et son père abbé, Dom Brandon.

Ce soir, j’ai bien l’intention de prier les Vêpres et de célébrer l’eucharistie avec les moniales de Bethléem, de l’Assomption et de saint Bruno (ne vous y tromper pas, ce n'est qu’une seule et même communauté…mais qui porte les trois noms). Leur monastère est situé dans mon arrondissement, à environ 30 minutes de marche, près de la place Victor Hugo. Pour y être déjà allé, je peux vous dire que leur église est vraiment splendide. Les sœurs possèdent également une petite boutique où sont vendus les magnifiques objets religieux qu’elles fabriquent (statuts, icônes, médailles, etc.). L’hiver dernier, j’ai aperçu la statue de Marie que nous avons à l’église ; à la différence de la nôtre, Marie était couronnée. 6700 euros…transport non inclus sans nul doute...

J’ai enfin pris rendez-vous pour le rappel de mes vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la polio, la coqueluche, et je ne sais plus quoi encore. Dans l’espérance de ne pas contracter toutes ces bactéries du même coup…on sait jamais…Le rappel se fait toujours au même endroit, à savoir au service des vaccinations de l’Hôpital Hôtel-Dieu de Paris, en face de la cathédrale. Tant qu’à être sur l’Île de la Cité, j’en profiterai aussi pour entreprendre les démarches concernant le prolongement de mon visa ; les bureaux de la préfecture sont situés tout près de l’hôpital. 

Bon dimanche à vous tous,

En Celui qui est notre salut,

Ad maiorem dei gloriam

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  • : Un cistercien québécois à Paris!
  • : Chroniques d'un étudiant trappiste à Paris qui étudie la liturgie à l'Institut Supérieur de Liturgie.
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