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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 09:13

Cette chronique sera assurément la plus courte de toutes celles que j’ai rédigées jusqu’à présent. Rien de vraiment particulier à signaler. Je serai à Lérins pour le Triduum pascal en compagnie de f. Isaïa. Je souhaite à tous les frères un bon dimanche des Rameaux et une bonne montée vers Pâques. Prompt rétablissement à f. François, ne sachant pas s’il est de retour ou non en communauté ?? Pax Domini. 

En Celui qui est notre salut

Ad maiorem Dei gloriam

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 10:05

Oui, j’en suis sûr, l’Esprit Saint est bien passé par la chapelle Sixtine mercredi dernier. J’en veux pour preuve le fait que ce soit un Argentin qui ait été élu comme successeur de saint Pierre, et non un (certain) Canadien. Il ne faut tout même pas être chauviniste à ce point. Mais attendons la suite, car le nouveau Secrétaire d’État n’a pas encore été nommé…Continuons donc à prier.

Ici, les journées de vacances s’amenuisent peu à peu. Mon séjour m’a donné l’occasion de m’avancer dans mes travaux de validation, ma présentation orale de vendredi prochain étant déjà terminée depuis longtemps. Je dois dire qu’avec une bibliothèque aussi bien fournie que celle de Scourmont, ça aide un peu. Cela étant dit, ça ne nous dispense pas du travail à faire. Et Dieu sait s’il en reste. Nous ne sommes même pas encore arrivés au milieu du semestre ! Heureusement, il y aura encore deux autres semaines de vacances, fin avril, pour terminer les autres validations et peut-être même reprendre une partie de mon mémoire. Vous êtes habitués désormais : vous savez que les Français sont souvent en vacances…ou en grève…ça fait changement parfois.

Ce matin, dom Armand m’a offert de me rendre à Orval avec un frère de Timadeuc et une sœur de Campénéac que j’ai connue lors d’une session de formation à la Pierre-qui-Vire, tous les deux étant à l’hôtellerie dans le cadre de la session de formation pour maîtres des novice/jeunes profès. Je serai donc entouré de Bretons, c’est le cas d’le dire. Lundi après-midi, j’espère avoir la chance de me rendre à Chevetogne et Rochefort. Je pourrai peut-être me recueillir sur la tombe de dom Beauduin ; ça va de soi, surtout pour un liturgiste… Le retour se fera mardi matin ; j’ai un cours dans la soirée sur l’herméneutique patristique.

Sur ce, je vous souhaite un bon dimanche, 

En Celui qui est tendresse et pitié,

Ad maiorem dei gloriam

 

 

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 08:11

Tous les journaux de ce matin répandent la nouvelle comme une traînée de poudre : l’ouverture du conclave est officiellement prévue pour mardi prochain, 12 mars, une semaine jour pour jour avant la St-Joseph. C’est donc dire que je serai à Scourmont lorsque j’apprendrai le nom du successeur de Pierre ; moment que je ne risque pas d’oublier de sitôt. On verra bien ce qu’il en sortira, au-delà de la fumée blanche bien entendu…

Mercredi dernier, père Omer, celui-là même qui a peint la grande icône de nos saints Fondateurs qui se trouve toujours dans le transept de l’église abbatiale de Cîteaux, m’a fait visiter une partie de la fromagerie ainsi que les bâtiments où l’on embouteille la « Chimay ». Quand je parle d’embouteillage, cela comprend à la fois le tri des bouteilles, le lavage, la pose des étiquettes et le remplissage des bouteilles qui sont par la suite encapsulées à une vitesse vertigineuse. Lorsque le besoin s’en fait sentir, et dépendamment des commandes, il est possible d’embouteiller jusqu’à 42 000 bières à l’heure ! On n’a même plus le temps de les voir passer, je vous prie de me croire…

Prochain étape : visite de la brasserie ou du moins de ce que l’on peut visiter. C’est prévu pour lundi prochain.

Je trouve intéressant d’échanger avec des Belges. Ça change assez des Français…Après seulement une semaine, on perçoit aisément les différences culturelles entre les deux pays, notamment du point de vue relationnel. Je n’en dirai pas davantage pour l’instant. Question de retenue. À la fois de la langue et du cœur. D’autant plus que je suis lu par quelques Français…

Comme prévu, j’ai terminé ma présentation orale sur l’article de Hameline « Célébrer ‘dévotement’ après le concile de Trente ». J’entamerai cet après-midi mes lectures en vue de ma validation sur le cours « Théologie de la parole de Dieu ». Les dix prochains jours y seront consacrés.

J’espère que les frères se portent mieux et que le rhume (ou la grippe) tire à sa fin. Ici, la température est douce malgré la fine pluie qui ne cesse de tomber depuis quelques jours : jusqu’à 17c hier après-midi ! Oui, l’hiver elle aussi tire à sa fin.

Bon dimanche « Laetare » à chacun de vous,

En Celui qui met nos cœurs en fête

Ad maiorem dei gloriam

 

 

 

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2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 11:13

Après un bref séjour dans la Ville éternelle et deux journées entières de cours à l’ISL, me voici depuis hier à Scourmont pour les vacances hivernales.

Le qualificatif « hivernal » est d’ailleurs tout à fait approprié aux paysages de la petite ville de Chimay où est situé le monastère puisqu’il y a de la neige un peu partout, ce qui n’est pas sans me déplaire.

Par contre, le terme « vacances » l’est un peu moins. Comme le disait cette semaine un de nos professeurs – conscient de la charge de travail des étudiants en cette période –, il vaudrait mieux parler d’une « interruption momentanée de sons et d’images » que de vacances…

J’en profiterai pour terminer ma présentation orale du texte de Hameline sur l’ars celebrandi de la période post-tridentine. En fait, comme je suis déjà avancé, il ne me reste qu’à rédiger trois autres pages et le tour sera joué. Mais d’ici là, j’ai encore un certain nombre de lectures à faire. Je souhaite aussi commencer les lectures, voire une partie de la rédaction de ma validation pour le cours « Théologie de la parole de Dieu ». Comme je suis ici jusqu’à la saint Joseph, je devrais y arriver, avec la grâce de Dieu.

Père abbé m’a demandé de vous donner le chapitre de demain matin. Deo gratias ; cela m’évitera de mettre par écrit ce que j’ai vécu durant ces trois jours à Rome…ce que je n’aurais pas eu le courage d’entreprendre de toute manière !

Ici, les frères sont tous en retraite jusqu’à demain. De par ses vêtements, je crois deviner que le prédicateur est un frère de Chevetogne.

F. William, qui m’a accueilli hier soir à la gare de Hirson, retourne à Spencer demain après-midi après un séjour de 7 mois, initiation au métier de brasseur obligeant…La première brassée est prévue pour le mois d’août.  Il ne manquera plus que le fromage !

Bon dimanche à chacun de vous,

En Celui qui est la vraie Vigne

Ad maiorem dei gloriam

 

 

 

 

 

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 11:16

Mardi soir débutait le cours du père Blanchard sur « L’herméneutique patristique », cours dispensé de 20h00 à 22h00 par l’Institut de théologie biblique et systématique auquel participe également f. Christian. L’enthousiasme du professeur, à vrai dire très communicatif, m’aide à rester éveillé à une heure où je suis généralement retiré sur ma couche, autour de 21h00. Au-delà de mon intérêt pour les Pères, ce cours m’aidera à préciser certaines choses touchant la première partie de mon mémoire qui porte sur le rapport entre les psaumes et l’économie du salut, et plus particulièrement sur les mystères du Christ à travers la typologie mise en œuvre dans les titres des psaumes du Bréviaire cistercien et dans les oraisons psalmiques, mais également dans les écrits des Pères dont saint Augustin évidemment. La critique qui m’avait été adressée lors de la soutenance de ma dissertation concernait la précision du concept même de « typologie » ainsi que celui du « sens spirituel » des Écritures. En fait, j’ai déjà trouvé matière sur le sujet par le biais justement d’un article du père Blanchard et du livre « Histoire et esprit, intelligence des Écritures chez Origène » de Henri De Lubac. Il ne me reste qu’à intégrer mes recherches à mon mémoire. Je désire néanmoins suivre le cours d’herméneutique qui me donnera certainement une vision plus large de l’interprétation patristique des Écritures.

Blanchard souligne d’entrée de jeu quelques éléments historiques, littéraires et théologiques concernant le monde abyssal de la pensée patristique que tout étudiant de 2e cycle devrait connaître, d’où la brièveté de son exposé d’introduction : délimitation spatio-temporelle d’une période marquée par des différences entre christianisme et société (précarité, persécutions, puis reconnaissance) ; pôles majeurs régionaux grecs, latins et syriaques, mais aussi slaves, celtes, coptes, araméens, éthiopiens, géorgiens ; délimitation de la littérature (océanique) patristique qui ne recouvre évidemment pas l’ensemble de la littérature de l’Antiquité ; présence massive de l’Écriture qui de manière directe (citations) ou indirecte est qualifiée par les patrologues comme « la langue des Pères » ; différenciation des procédés herméneutique selon la forme des écrits patristiques (ad intra/ad extra) ; rapprochement de certaines données exégétiques avec celles de l’exégèse contemporaine (synchronie, lecture canonique des Écritures, typologie), et ce sans la présence d’un canon des Écritures qui ne se fixera qu’autour des 4e-5e siècles ; etc.

Vous aurez compris, d’après le titre du cours, que l’angle d’attaque des textes étudiés dans le cours sera principalement celui du rapport entre herméneutique et Écriture, et spécialement entre AT et NT. Car le problème majeur des Pères était le suivant : comment lire l’AT de manière à gérer la continuité/discontinuité avec le NT ? Selon la belle expression de Michel de Certeau, « le christianisme naît d’une rupture instauratrice », ce que les Pères ne manqueront pas de mettre en lumière au cours des huit premiers siècles du christianisme. Et c’est ce que nous constatons dès le premier cours avec l’étude de certains passages tirés des Lettres de saint Ignace d’Antioche.

Bref, un cours qui s’avère fort intéressant.

J’ai reçu aujourd’hui un colis contenant non pas le livre de Balthasar que j’attends depuis quelques jours, mais bien des chocolats ! Douceurs expédiées de la part de père Abbé au nom des frères. Avec une note de f. Emmanuel précisant que ce n’est pas nécessaire d’attendre à Pâque pour les engloutir. Je précise à mon tour que la période quadragésimale exclut de facto les dimanches de Carême ! Ce qui me laisse au maximum cinq jours pour les manger…Mais je en crois pas qu’ils auront une espérance de vie aussi longue.

Je commencerai mon triduum romain à compter de demain. Un étudiant m’a gentiment prêté sa caméra-vidéo ; je pourrai donc prendre des images de l’audience qui aura lieu place St-Pierre. Du moins je l’espère, car mon maniement de ce genre d’appareil est plutôt rudimentaire pour ne pas dire tout simplement nul. On verra bien. En passant, on attend 30 000 personnes…

Ici, il neigeote depuis déjà deux jours. Quelques flocons qui tourbillonnent ici et là dans les airs. Rien pour édifier un Québécois je vous prie de me croire.

Bon dimanche de la Transfiguration à chacun, 

En Celui qui illumine tout l’univers

Ad maire dei gloriam

 

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 10:52

J’aimerais vous partager ici en bref le contenu des premiers cours sur « L’universalisme chez Hans Urs von Balthasar », un cours que j’ai choisi librement de suivre (je ne suis même pas inscrit en fait) comme complément à mon parcours à l’ISL et pour lequel je m’investis beaucoup moins il va sans dire que mes autres cours de liturgie.

Le père Holzer a commencé par présenter les trois thèses qui sous-tendent la question de l’universalisme balthasarien.

1. Pour le théologien de Lucerne, les universalismes de la nature, de la grâce et du salut concordent en une synthèse christologique de l’incarnation ; une théologie de l’admirabile commercium dont le centre intégrateur (notion capitale chez Balthasar) est le Christ.

2. Cette forme d’intégration christologique de l’universalisme constitue le contre-point qu’il érige à l’encontre de toute forme de théologie libérale (protestante de l’époque) qui néglige le fait de l’incarnation et se construise sur l’unique fait de la foi.

3. Cette théologie de l’incarnation ne saurait être considérée comme un événement dû à la seule considération du péché dans lequel l’homme s’est enfermé. Balthasar récuse à cet effet le motif scotiste de l’incarnation dont on retrouve la résurgence jusque dans les christologies du XXe siècle (chez J.M. Garrigues par exemple). Pour Balthasar, seule une christologie qui renonce à comprendre le mystère de l’Homme-Dieu comme réponse extérieure à la chute, mais le situe comme cause finale dans le plan primitif de la création , peut concorder avec une philosophie autonome qui englobe le dessein de Dieu. 

En conclusion, il affirmera de manière très philosophique que : « Si le Christ est l’Idée première concrète du Dieu qui crée, et par là même le but du monde, alors il doit être permis d’interroger jusque dans ses profondeurs la phrase ‘Une fois, et une fois pour toutes, l’être (Sein) était dans l’être-là (Dasein)’.

Au demeurant, le père Holzer nous fait bien voir que Balthasar ne fait que reprendre la position classique de saint Thomas sur l’universalisme christologique consécutive à l’incarnation : par l’incarnation, l’humanité est rendue conforme au Christ par nature, premier effet réel de celle-ci, mais qui est à distinguer du don de la grâce sanctifiante.

De ce point de vue, l’incarnation (universalisme christologique) conduit à postuler deux effets sur la nature humaine distincts en cela de la rédemption :

la restauration de l’intégrité ontologique de l’humanité, d’où les développements de Thomas sur la résurrection de la chair ainsi que l’envoi des grâces prévenantes qui ordonnent les hommes au Christ, dispositions éventuelles pour recevoir la grâce sanctifiante. 

Dans le deuxième cours, nous nous sommes attardés sur la prise de distance de Balthasar face à l’apologétique dominante (et souvent à caractère très défensive) de son époque et qui trouve ses racines dans la théologie positive de Melcior Cano qui, en réponse aux contestations des réformateurs du XVIe siècle, cherchait à justifier la vérité du christianisme (catholique) à partir de preuves historiques. Les De Lubac, Balthasar, Rahner et compagnie s’en écarteront pour mettre (ou remettre) en valeur, sur le plan de la théologie fondamentale, la notion de révélation et le principe d’une intelligence de la foi et par la foi.

La semaine dernière enfin nous a été présentée la formation intellectuelle de Balthasar dont je vous épargne les méandres. Je note seulement sa période d’errance institutionnelle après son départ de la Compagnie de Jésus (en vue de la création de l’institut séculier de la communauté St-Jean avec Adrienne von Spyer), période qui fut pour lui particulièrement douloureuse. Il ne faut pas être un grand théologien pour reconnaître la prolixité littéraire de Balthasar. En fait, son œuvre écrite totaliserait près de 2000 titres, incluant bien évidemment ici les articles recensions de livres. Bien que Suisse de naissance, à l’instar de Hans Küng, les théologiens allemands ont néanmoins exercé sur sa pensée théologique une grande influence. Celle de Barth fut considérable, et à juste titre. À cet effet, on demandait un jour au pape Jean XXIII qui était le plus grands théologiens de son époque. Après un moment d’hésitation, le pape répondit : Karl Barth ! Ce à quoi Barth aurait répondu peu plus tard : « Je commence à croire en l’infaillibilité pontificale. Voilà pour le cours sur Balthasar.

Cet après-midi, je poursuivrai mes lectures sur Hameline en vue de mon exposé de séminaire. Je vous en reparlerai éventuellement. 

Je ne sais si c’est en raison de ma prière d’intercession auprès de notre Père saint Benoît ou simplement à cause de la bonté de notre père abbé (un mélange des deux probablement), mais toujours est-il qu’il m’a offert d’assister à la dernière audience de Benoît XVI, mercredi 27 février. J’y avais déjà pensé, mais je n’aurais pas osé lui demander. La seule difficulté : trouver un endroit pour loger…J’ai contacté les frères Maristes : c’est plein. Même chose du côté d’un hébergement près de chez eux. Avec l’aide des frères de Ste-Marie, je tente maintenant ma chance du côté de St-Anselmo. Pour l’instant, ça augure bien, mais je suis toujours dans l’attente de la réponse qui elle-même déterminera l’achat de mes billets d’avion. D’autant plus que les tarifs et les horaires changent pratiquement à chaque heure…

Bonne dimanche de Carême à tous,

En Celui qui a vaincu le péché

Ad maiorem dei gloriam

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 12:20

Les moments – toujours inattendus – de la grâce fondent généralement sur vous comme un éclair à l’instar de l’expérience de Samuel, de Samson et des saints prophètes. C’est bien ainsi que j’ai vécu la journée d’hier que je qualifierais de typiquement bénédictine. Sur l’invitation de Patricio, responsable des étudiants et ancien novice de Fleury, nous nous sommes rendus, f. Christian, f. Laurent (de la communauté de saint Vincent de Paul et doctorant en droit canonique) et moi à St-Benoît-sur-Loire pour visiter cette magnifique abbaye du début du 7e siècle, dans le diocèse d’Orléans, et pour évidemment se recueillir sur les reliques de notre saint Père Benoît, patron de l’Europe et Père des moines d’Occident, reliques qui se trouvent dans la crypte de l’abbaye. C’est d’ailleurs dans cette crypte que la communauté célèbre la liturgie des heures ainsi que l’eucharistie en raison de la froidure qui règne en maître dans l’église. Pour vous donner une idée, il fait environ 4 ou 5c dans l’église abbatiale. De quoi vous couper toute envie de faire oraison plus de 30 secondes…La communauté occupe de nouveau l’église après Pâque, généralement vers la fin du mois d’avril. Inutile de vous dire que j’en profite pour repasser chacun d’entre vous en ma mémoire devant les reliques de notre saint Père. Un beau moment de communion.

Trois frères maronites sont présentement de passage dans la communauté pour une période de trois mois. Et comme par hasard, la date du 9 février correspond pour eux à la solennité de saint Maroun. Nous avons donc eu droit à l’eucharistie en rite maronite (syro-occidental) avec toute la communauté. Moment très apprécié pour moi ; je ne pourrais en dire autant des mes deux confrères. L’ouverture de l’esprit n’est pas une fracture du crâne comme dit la chanson…

Après une brève visite du magasin, nous en profitons pour visiter le magnifique château de Sully-sur-Loire (que f. Emmanuel connaît peut-être) dont la construction remonte au 14e siècle, puis nous nous dirigeons ensuite chez les Bénédictines de Bouzy-la-Forêt, à 10 km du château, afin d’y célébrer les 1ère Vêpres de sainte Scholastique. À préciser que je connais à la fois des frères de St-Benoît-sur-Loire et de Bouzy pour avoir participé avec eux/elles aux classes de chant de la Pierre-qui-vire pendant deux ans. Un office de Vêpres en grégorien (sauf les psaumes) très priant. Après un brin de causette, nous quittons les sœurs en les suppliant de ne pas faire tomber sur nous ni la pluie ni la neige…

Bref, une très belle journée aux sources du monachisme bénédictin. Nous rentrons à Ste-Marie en fin de soirée non sans avoir cassé la croûte dans un petit restaurant près du château de Versailles. C’est ça lorsque l’on est présence de Bénédictins, (o)n (s)e (b)allade…

Je souhaite sincèrement à chacun des frères une sainte entrée en Carême et une belle célébration du sacrement des malades demain matin.

Bon dimanche et bonne semaine à vous,

En Celui qui vient nous sauver

Ad maiorem dei gloriam

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 13:45

Après une semaine de cours fort chargée et un premier séminaire sur Jean-Yves Hameline, je file immédiatement en direction de la gare du Nord où je prends le TGV pour Lille-Flandres puis un TER jusqu’à la gare de Bailleul où m’attend f. Denis. Un court trajet d’environ 1h15, encore plus rapide que pour se rendre à Soligny. Et surtout il fait beaucoup moins froid…et ce malgré la pluie qui ne cesse de tomber. « N’oublie pas que c’est le nord de la France » prend soin de préciser f. Denis en réponse à ma remarque désobligeante. De toute manière, c’est la même chose à Paris depuis deux semaines. Rien de neuf de ce côté.

Dès mon arrivée, vendredi après-midi, j’ai droit à une brève visite du monastère qui, par bien des aspects et surtout par sa taille immense, me rappelle notre ancien monastère d’Oka. Avant les Vêpres, j’en profite pour me rendre à l’infirmerie afin de saluer f. Jean-Paul qui, visiblement, est heureux d’accueillir de la visite du Nouveau monde et d’avoir des nouvelles des frères du Val Notre-Dame. Je constate qu’il a fièrement posé sur son bureau la carte que nous lui avons remise après Noël, avec comme couverture une photo de la communauté. Évidemment, il a cent mille questions à me poser à ce sujet…

Pendant la fin de semaine, j’ai aussi l’occasion de bavarder avec dom Jacques et de partager avec lui sur la situation de certaines de ses maison-filles, dont Maromby et Nasi Pani. Je me rends également au cimetière pour me recueillir sur la tombe de dom André dont f. Denis n’a pas encore terminé de classer les papiers, livres et documents qui se trouvaient dans son bureau au moment de son décès. Côté travaux, l’aile de l’infirmerie a été entièrement refaite il y a déjà quelques années de même le jubé de l’église. Prochaine étape : les cellules des moines, avec douche et lavabo. Et les travaux ont déjà commencé.

Avant que je ne l’oublie, f. Bruno me somme de transmettre ses salutations à f. Paul qui fut jadis, naguère, autrefois, son compagnon d’études à Paris. Voilà, c’est fait.

Je retourne sur Paris le lundi matin, après un séjour qui, au demeurant, a passé très vite, mais qui fut des plus agréables.

Les cours de ce semestre s’avèrent fort intéressants, exception faite peut-être de celui sur les lectionnaires qui, dans sa présentation, est un peu moins substantiel que les autres. Mais attendons la suite…

Je sens que le séminaire sur Hameline m’apportera beaucoup. Dans le cadre du séminaire, nous nous limiterons à étudier/présenter des articles parus dans LMD touchant des thématiques telles que l’anthropologie des rites, l’art de célébrer, la dévotion et le sacré, l’architecture, le culte liturgique, l’oralité et la théâtralité de la liturgie, etc. Il s’agit en fait de prendre la ritualité au sérieux et d’y percevoir les résistances auxquelles nous sommes confrontés et que nous tentons souvent par tous les moyens d’esquiver. Quant à moi, j’aurai à présenter l’article « Célébrer ‘dévotement’ après le Concile de Trente ». Heureusement, ce sera seulement après les vacances de mars. J’ai néanmoins deux articles à lire à chaque semaine comme préparation/compréhension aux exposés des autres étudiants. Quand on connaît le type de pensée et d’écriture de Hameline, je vous prie de croire que ce n’est pas gagné d’avance. Mais le travail en groupe nous aide à avancer dans la même direction, de corriger le tir lorsque cela est nécessaire, de repenser les choses autrement à la lumière des interventions, etc. C’est l’expérience que je retire du séminaire sur Chauvet. Fonctionnant par approches successives et non par définition (la pensée de Hameline est de ce point de vue anti-idéologique et aux antipodes du cartésianisme, étonnant pour un Français !), nous essayerons, à la toute fin du séminaire, de tenter de dire ce que pourrait être pour Hameline l’action liturgique. Vaste programme sur lequel je vous laisse méditer…

Bonne semaine à tous,

En Celui qui nous a aimés jusqu’à l’extrême

Ad maiorem dei gloriam

 

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 11:02

Comme à chaque dimanche, je poursuis ma découverte des communautés catholiques orientales de Paris. Hier matin, je me suis rendu à cet effet à Notre-Dame de Chaldée pour célébrer l’eucharistie avec la petite communauté chaldéenne située dans le 18e arrondissement. Ce fut comme à l’habitude une très belle expérience. En ce qui me concerne, les langues syriaque et arabe ne constituent pas des obstacles insurmontables au regard d’une participation « pleine, consciente et active », pour employer une expression bien connue. Il y a bien entendu quelques déplacements relatifs à notre propre Ordo missae (place du baiser de paix, du Credo, du Notre-Père), mais on arrive facilement à les repérer. L’espace liturgique est également très particulier : l’assemblée se fait face et est séparée par une grande allée qui débouche à droite sur le sanctuaire, et à gauche sur le « bêma », ambon monumental pourvu d’un trône épiscopal avec douze sièges, élément de la liturgie primitive hérité, semble-t-il, de la liturgie synagogale et propre aux liturgies chaldéennes. À l’autel, le prêtre préside non pas « dos au peuple » (en raison de la disposition des lieux), mais pour ainsi dire tourné vers l’Orient avec l’assemblée. C’est là que l’on voit la manière dont l’espace liturgique façonne la prière et la participation d’une assemblée. À répéter 

Le second semestre débute aujourd’hui avec une messe solennelle pour la saint Thomas d’Aquin, patron des universités…et des étudiants découragés…

J’en profite pour vous faire part des cours auxquels je suis inscrit pour ce second semestre.

 

Module 1 : Parole de Dieu et liturgie

 

Écriture et liturgie (Père Jean-François Baudoz)

Théologie de la Parole de Dieu (Père Jean-Louis Souletie)

Les lectionnaires (Abbé Michel Berder)

Le dimanche en chantier (Philippe Barras

  

 M Module 2 : Mystagogie et pédagogie de la liturgie


La liturgie entre mouvements et réformes (f. Patrick Prétot)

La question liturgique (Andrea Grillo, de St-Anselme à Rome)

La liturgie, art et métier (f. François Cassingena)

La mystagogie : une théologie des sacrements (f. Isaïa)

Il faut encore ajouter à cela un séminaire de 28 heures sur « L’œuvre de Jean-Yves Hameline ainsi qu’un cours sur l’universalisme chez von Balthasar auquel j’aurai la chance de participer en compagnie de f. Christian. Enfin, le 19 février débutera le cours (que j’attends avec impatience) du père Blanchard sur « L’herméneutique patristique ».

L’intercession d’un saint Thomas en début de semestre s’explique facilement, n’est-ce pas !?

Bonne semaine à tous et chacun,


En Celui qui nous fait don de la Sagesse,

Ad maiorem dei gloriam

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 17:10

À la veille des 1ères Vêpres de nos saints Fondateurs, je tiens à souhaiter à tous une belle et heureuse solennité ! Que nos Pères cisterciens soient pour nous une lumière sur notre route et qu’ils intercèdent en notre faveur afin que le Seigneur illumine nos cœurs de l’espérance qu’Il nous promet. La liturgie monastique des Heures rappelle que c’est solennité pour notre Ordre…et mémoire facultative pour les Bénédictins. Conscient de l’état déplorable de la chose, f. Isaïa m’a proposé de remédier à la situation en m’invitant à prendre le café et le dessert de demain midi dans un des meilleurs bistros italiens de Paris…question de solenniser cette grande fête. J’appelle ça de la sollicitude fraternelle cistercienne, point à la ligne !!  

J’ai eu ouï-dire que la température chez nous frôle l’état de congélation immédiat. Pas de chance…À mon grand regret, la neige a ici vite disparu des trottoirs faisant place à nouveau aux crottes de chien et aux mégots de cigarette…Que voulez-vous, c’est aussi ça Paris. Il faut faire avec. Ça me permet à tout le moins de reprendre mon activité préférée : le vélo.

Étant donné l’état des lignes de la SNCF la semaine dernière – quelques centimètres de neige causent ici tout un émoi – je n’ai malheureusement pu me rendre au Monts-des-Cats. Ce n’est que partie remise puisque j’y serai à partir de vendredi prochain.

Quant à f. Christian, il a pris la direction de Solesmes pour la fin de semaine. Je me suis dit que je devrai tout de même y aller un de ces quatre avant la fin de mon séjour. Mais sur ce point, je dois avouer que je ne suis pas du tout pressé…

Le Colloque de l’ISL vient de prendre fin aujourd’hui avec les contributions de L.M. Chauvet et de Martin Klöckener. De manière très subjective, je dois dire que c’est le Colloque le plus intéressant auquel j’ai pris part depuis mes études en liturgie à l’ICP. Malheureusement, la technicité des interventions et des conférences interdit tout espèce de résumé ou de synthèse, au risque de diluer le contenu des exposés. Mais pour ceux qui souhaiteraient en lire les actes, je vous annonce qu’ils seront sous peu disponibles dans la nouvelle collection « Lex orandi, nouvelle série », publication qui verra bientôt le jour et qui remplacera la collection « Liturgie » du CNPL. Je tenterai quand même, lors de ma prochaine chronique, de vous résumer la communication de Martin Klöckener qui fut, à mon humble avis, la plus remarquable du Colloque. J’en profiterai pour vous donner également un bref aperçu des cours du second semestre.

En Celui qui nous donne les arrhes du Royaume

Ad maiorem dei gloriam

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  • : Un cistercien québécois à Paris!
  • : Chroniques d'un étudiant trappiste à Paris qui étudie la liturgie à l'Institut Supérieur de Liturgie.
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